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mercredi, mars 16, 2016

Journal d'un plumitif

Journal d'un plumitif (extrait - octobre 2010)


"Je reprends ce “journal” après plusieurs mois d’interruption. Pas d’IVG, sauf si cela veut dire interruption de vraie gueulante. Car depuis ce temps, j’en ai poussé des gueulantes. Au boulot, à la maison... Bref, c’est moi. Et cela a toujours été moi. Seulement les autres ne les entendent que lorsqu’elles les concernent. De moi, ces personnes trouvent ça charmant... tant qu’elles n’en sont pas la cible. Ma passion suscite chez elles un émerveillement teinté d’envie, de séduction mais prend des allures d’exaspération et de dégoût une fois qu’elles en deviennent l’objet.

Objet de passion amoureuse? Génial, au début d’une relation, pimentée d’interdits, de tourbillons qu’elles n’auraient jamais imaginés réels. Un pari sur l’avenir qu’elles font avec moi... mais qui ne tient pas la distance, par manque de souffle... de leur part.
Car mon souffle les emporte, les étouffe, les épuise. Elles sont incapables de tenir la distance, d’entretenir la flamme qu’elles ont allumé en moi. Et pourtant moi, je peux le faire. Non seulement je peux le faire mais je peux aussi l’entretenir chez elles. Mais elles ne le veulent pas... Du moins, je n’ai pas trouvé quelqu’un capable de me suivre dans ce trip. A moins que... mais ça, je ne le saurai jamais...

A moins que... Elle ne soit à venir... A moins
qu’Elle n’existe pas et que je poursuive cette chimère. Et ce n’est peut-être pas plus mal. Car cela me permettra, à moi, de poursuivre ma quête et donc mes recherches, mes découvertes. Et n’est-ce pas là le plus important? Etre toujours en recherche, pas en chasse mais en quête...

Affectivement, cela peut réserver des lendemains qui déchantent. Mais cela peut aussi être des promesses d’avoir toujours des lendemains qui chanteront... Il suffit de savoir tourner la page quand il le faut. Identifier le moment de le faire, reconnaître cette clochette qui, gamin, me signifiait de passer de l’autre côté du miroir. S’ouvraient alors à moi la suite de l’histoire, de nouvelles aventures, des rencontres inattendues, inquiétantes, curieuses, merveilleuses, bizarres, surprenantes mais toujours enchantées. Et comme à chaque fois, elles se terminaient par: “Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”.
Une fin qui peut paraître niaise... Et qui pourtant me colle si bien à la peau. Vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants? Cela me va, moi qui suis avant tout papa. Et une fois que cela est dit, l’histoire me dit qu’il faut passer à autre chose, pour retrouver ce bonheur, à deux, à trois, à quatre, voire plus si affinité.

Oh! Ce n’est pas moi qui sonne la fin de la re-création une fois que l’enfant paraît. Pour moi, sans être une fin en soi, l’enfant est le plus beau pari sur l’avenir. Mais encore une fois, il ne s’agit pas d’un “OU” mais d’un “ET”. Un amour de couple, un couple d’amour ET un trio avec un petit bout, mélange d’elle et moi.
Un cocktail qui devrait prolonger sa préparation et augurer des plus belles ivresses. Mais qui bien souvent se solde par une simple mais solide gueule de bois, qui en laisse un sur le carreau, qui donne des nausées instantanées à l’un et des hauts le coeur quotidien pour celui qui attend de digérer un changement de régime... alors qu’il est boulimique d’amour, sexualisé et sensualisé, preuve d’amour, d’attachement, d’exclusivité dans le respect et l’admiration de chacun des acteurs de cette pièce qui se voulait une love story et qui se transforme, au mieux, en un vaudeville, au pire, en un mélo de série B."

Yvan Scoys

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