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jeudi, novembre 30, 2017

Journal d'un plumitif

Grève politique? J'espère bien, tiens!

A la veille d'un grand mouvement social où la grève et la manifestation font partie de l'arsenal traditionnel et toujours moderne pour la conquête du progrès humain, médias et pouvoirs en place ressortent l'étiquette de "grève et manifestation politiques".

Dans un même et bel élan de vierges effarouchées, syndicats et partis d'opposition, (partis jadis au pouvoir), s'en défendent.



Quelle ineptie!
Quelle lâcheté!
Quelle démission!
Quel manque de courage!
Quel manque d'engagement!
Quel manque de fidélité et de loyauté envers nos prédécesseurs et envers les générations futures!
Quelle amnésie, tout simplement!



Evidemment qu'une grève, qu'une manifestation, qu'un mouvement d'indignation SONT politiques!
Point partisan, d'accord, mais bien politique!

Le mot politique n'est pas un gros mot! La formule de "politique politicienne" peut-être...
La politique est quelque chose de noble. Ce qui est nauséabond, ce sont ce que certaines femmes et hommes politiques en ont fait...

Marrant: quand les rouges et les verts font ou ne font pas grève, les lâches, les médias, les bien-pensants, les amis de M. Patate les accusent d'être à la solde des partis qui ne sont pas leurs partenaires du moment (pas commode pour le CdH de Lutgen).

Mais quand le syndicat libéral suit ou ne suit pas, point de commentaires. Et pourtant, les confrères du syndicat bleu, ceux que je connais personnellement et que j'estime individuellement, rongent aussi leur frein.

Evidemment que tout engagement social, dans la rue comme dans les instances de négociation mais surtout aux côtés de tous les êtres humains, est hautement politique.
Pourquoi le (re)nier? Comme si nous devions avoir honte d'être engagés dans la "gestion de la Ville", au sens antique du terme.

Nous devrions être fiers de descendre dans la rue, de bloquer les usines (celles qui restent), les routes, le rail, les écoles, les banques, les administrations, les entreprises, les gouvernements au nom du progrès social.
Avec ou sans préavis. Avec ou sans négociation préablable du parcours d'un défilé contestataire, d'une marche revendicative, d'un sitting d'indignés.

Croyez-vous vraiment que les conquis sociaux ont été engrangés avec une programmation couleurs Club Med des colères sociales?

Evidemment, l'utilisation à outrance et banalisée de la grève, arme atomique du combat social, a décridibilisé ce mode d'action. Ce qui a permis aux différents pouvoirs en place de s'asseoir sur les marées humaines descendant dans les rues. Marées humaines ou bien simples vagues successives de classes sociales, de travailleurs (avec ou sans emplois) issues, ces dernières années, de bien des horizons  différents.
Une société qui voit défiler ou débrayer, tour à tour, magistrats, cheminots, infirmiers, avocats, pompiers, policiers, militaires, enseignants, jeunes, vieux, fonctionnaires, indépendants... Cette société doit assurément se poser des questions.

Malheureusement, tous ces représentants, (se) manifestent le plus souvent séparément, sporadiquement... Et les détenteurs du pouvoir (qu'ils ont reçu des... électeurs!) se moquent de ces piqûres d'insectes, insectes qu'ils balayent d'un revers de la main. Ils les méprisent en mettant en avant leur propre légitimité tirée des urnes. Alors qu'ils doivent leur poste à un système de compromis(sion), pardon, de coalition.

Mépris que le leur, à l'égard de la légitimité de tous ces délégués syndicaux qui, aux côtés des milliers de manifestants sans étiquette, ont aussi un mandat issu d'élections (sociales, elles!)

Mais je suis optimiste! Le vent est train de tourner! Et ces marées isolées, ces vagues successives, sporadiques, espacées dans le temps et les lieux, sont en train de devenir un tsunami. Cette vague géante submergera l'ancien monde. Ce monde fait de peur, de repli sur soi, d'égoïsme, de rejet de l'autre, d'ignorance. Une vague géante pour faire émerger, non pas un chaos, mais la possible construction d'un avenir meilleur, laissant la place à l'accueil de l'autre, la générosité, la connaissance, la culture, l'audace d'essayer des modèles collectifs et inédits.

Il est temps de siffler la fin de la récréation des instances installées pour laisser la place à la création des possibles que l'on pensait impossibles!

Il est temps, pour chacun d'entre nous, de faire de notre vie, une oeuvre d'art!

Que votre journée, et vie, soient belles... et rebelles!


Texte et photos
Yvan Scoys

mardi, novembre 28, 2017

Journal d'un plumitif...


Helloooo!

Comment vous dire?

Je sais, après une longue absence, je m'adresse toujours à vous, à mon blog... à moi... de la même manière...
Mais bon... Des rendez-vous récurrents ne sont pas toujours de mauvaises habitudes, et pas plus de routines banales...

Il n'empêche... Cela me fait plaisir de vous retrouver...
Enfin... en bon égoïste cynique (au sens Diogénique du terme), cela me fait surtout plaisir de ME retrouver!

Il était temps...

Que voulez-vous, les chagrins d'Amour et les peines de coeur font parfois que nous n'avons plus de coeur à l'Amour...

Pourtant, mes projets sont toujours bien là... mais ils étaient dans un marais proche de l'Ohio (les connaisseurs de Gainsbourg et d'Isabelle Adjani apprécieront...)

Me dire qu'il faut tourner la page m'a toujours prodigieusement énervé!

Mais j'adhérais...
Jusqu'il y a peu...

J'avais écris pas mal de pages, pas mal de chapitres du livre de ma vie... de mes vies...

Jusqu'il y a quelques semaines, je tentais de tourner une page de plus, et ce depuis des mois...
Pas moyen... Je me disais: "Normal, cette stérilité passagère (un comble pour le père de quatre enfants et accessoirement pour un journaliste et un prof habitué à pondre des pages et des paroles sur commandeS...) stérilité passagère, parfois nommée angoisse de la page blanche..."
Une angoisse qui, pourtant, ne m'était pas familière (mais bien d'autres angoisses, ça oui...)

Il a fallu que je touche le fond de la piscine (tiens, un autre titre d'Adjani-Gainsbourg) pour que je rebondisse vers la surface... Oh! Pas encore pour sortir du grand bain, juste pour maintenir la tête hors de l'eau et pour entrevoir la rive...
Mais surtout pour me rendre compte que je devais refermer le premier livre... et en ouvrir un autre et écrire d'autres pages... De nouvelles pages, d'un nouveau livre...

Et me confirmer que l'écriture n'est pas la seule voie pour faire entendre sa voix... Ce que ce blog, "Dire", dit depuis sa création...

Trouver sa voie par sa voix, trouver sa voie en retrouvant sa voix pour dire les choses, voilà ce qui m'anime depuis toujours.
Mon projet, que j'avais imaginé seul mais nourris par mes rencontres, mon parcours, mes envies, mes choix, mes désirs, ... mon projet que j'avais imaginé seul mais qui avait pris corps avec ma Licorne, mon projet que j'avais mis au frigo parce que ma Licorne a eu d'autres préférences supérieurs, et bien, mon projet est remis sur la voie et compte bien donner de la voix!

Lui et moi, on va se bouger!

Bouge ta voix!

Tel est son nom de code!

Bouge ta voix!

Une référence rythmique à MC Solaar, bien le seul Rappeur qui trouve grâce à mes yeux, à mes oreilles et à mon coeur...

Bouge ta voix!

Et tu feras de ta vie, une oeuvre d'art!

Que votre journée soit belle... et rebelle!



Texte et photos
Yvan Scoys

lundi, avril 03, 2017

Journal d'un plumitif...

Ennemi un jour, ennemi toujours?

Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que les temps changent. Et c'est tant mieux!

Car cela veut dire que la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui, et que celle d'aujourd'hui, n'est pas celle de demain. Et que celle de demain... Vous me suivez?

Encore que... Si vous êtes tordus, comme je peux l'être parfois (qui a dit "toujours"?), vous pourrez dire qu'il suffit de changer de mots pour recouvrir une histoire différente et vous aurez un éternel recommencement de l'Histoire.

Mais bon! Vous jugerez après l'anecdote que j'ai envie de partager avec vous.

Il y a quelques jours, je pars courir dans les bois près chez moi (si, si, il y a des bois près de chez moi ... et si, si, je cours!). Au bout de quelques minutes (et kilomètres), je croise un groupe de cyclistes, composé d'adultes mais aussi d'enfants. Ils sont en pause gourde. Quelques jeunes d'une dizaine d'années, jouent sur le sentier.
En passant à travers le groupe, entre deux essoufflements de ma part, je laisse traîner une oreille dans leurs jeux d'enfants.

"Allez! Attrape moi! Je suis un terroriste et j'ai un couteau!"

Jeu d'enfants... d'aujourd'hui...

Quand j'avais leur âge, avec mes frères et mes copains, je jouais aux cow-boys et aux Indiens. Ou encore, à la guerre: les Américains contre les Allemands.

Déjà à l'époque, on pressentait que les méchants n'étaient pas forcément toujours du même côté.
Depuis, on sait que les Amérindiens ont été exterminés (par les cow-boys et la petite vérole importée d'Europe) et que les Allemands sont les "bons" de l'Union Européenne (à part, peut-être, Mme Merkel: à fredonner sur l'air de Miss Maggy de Renaud).

Première réflexion: nos petits sont, comme nous à leur âge, fort imprégnés par les messages médiatiques et de leurs parents, même s'ils associent terrorisme et couteaux... D'accord, le couteau est une des armes au rabais utilisées mais ça vaut bien la peine que ces criminels (je me refuse à parler de Djihadistes, de Musulmans, de soldats d'Etat Islamique ou autres pour qualifier de "simples" criminels justifiant leurs crimes par des idéologies) se serrent la ceinture (d'explosifs) ou utilisent des voitures et des camions qu'ils ne savent même pas conduire!

Deuxième réflexion: les jeux, pas interdits, des enfants, mettent toujours en scène ce combat éternel entre le bien et le mal. Entre les bons et les mauvais. Le blanc et le noir. Entre le rouge et le visage pâle. Entre... (Complétez avec une liste infinie de clichés manichéens et nauséabonds).

Evidemment, ne me faites pas dire que ce que je n'ai pas écrit. Les criminels qui tuent des enfants, des femmes et des hommes en Syrie, en Turquie, en France, en Belgique, aux USA, en Afrique, en Asie... ne seront pas forcément les gentils de demain.
Mais les gentils d'aujourd'hui, ceux avec qui nous commerçons, étaient-ils, sont-ils et seront-ils les mêmes demain?

Et surtout, ce qui m'interpelle le plus mais aussi ce qui relativise le plus au regard de l'Histoire du monde: c'est le discours médiatique et éducatif.

Les mots ne sont pas innocents. Ils ont un pouvoir énorme. Notamment celui de relire la réalité au point de la faire passer pour la vérité.

Un moyen (pas le seul évidemment) de les utiliser à bon escient: choisissez les mots qui font de votre vie une oeuvre d'art!

De quoi jouir d'une vie belle... et rebelle!

Yvan Scoys

mardi, février 14, 2017

Journal d'un plumitif... amoureux!

Faites la fête... à l'Amour!

Je ne sais pas vous, mais moi, j'aime la Saint-Valentin!

Photo: Bruges 2016, Yvan Scoys
Ne comptez pas sur moi pour castrer ce saint imposé par les différentes chapelles pour tenter de faire oublier les fêtes païennes du mois de février (mon mois à moi).
Ces fêtes comme ces Lupercales, fêtes romaines de la fertilité, où louves et loups jouent leurs rôles antiques.
Ou, à l'instar de ces Carnavals, où l'on se masque pour oser mieux se révéler et autres Bacchanales (il est vrai plutôt célébrées en mars) lorsque les excès avaient droit de Cité... Dans les cités et partout ailleurs.

Ne comptez pas sur moi pour me lier à ces sans-bourses qui se retranchent derrière une récupération commerciale afin d'éviter de délier leur bourse.

Ne comptez pas sur moi pour gémir avec ces sans-coeurs qui disent ne pas attendre le 14 février pour déclarer leur flamme à leur dulcinée... (c'est quoi le masculin de dulcinée?) mais qui n'embrassent pas les autres 364 jours de l'année, au grand dam de leur dame, pour mettre en pratique cette citation (de Cocteau?) : "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour".

Non, j'ose vous le dire: j'aime la Saint-Valentin.

Comme j'aime les autres jours que la vie m'offre pour aimer... et être aimé.

Car, n'en déplaise aux couples et aux duos, la Saint-Valentin n'est pas la fête des amoureux, mais bien la fête de l'Amour.

Et donc, le texte de votre serviteur a pour objectif de venir à la rescousse des Célibataires. Car, soyons honnêtes, le 14 février, est souvent vécu, subit, infligé comme une torture par les femmes et les hommes qui ne sont pas en couple, en duo, en binôme...

A ceux-là, je dis: voyez les choses autrement.

Si la Saint-Valentin est bien la fête l'Amour, il n'y a plus de mourons à se faire!
Car l'Amour, cela se célèbre, se vit, s'élève, se nourrit, se plante, s'arrose... se rêve... Mais pour cela il faut aimer... l'Amour.

Et puis être célibataire n'est pas une maladie honteuse! Même si parfois contagieuse (je n'ai pas dit vénérienne... sauf si... lol)
Ce n'est même pas une maladie! C'est juste un état... civil!
Jugez plutôt!

Il y a 27 ans, je suis passé du statut de "célibataire" à celui de "marié". Quand, 16 ans plus tard et m'être reproduit deux fois, un juge a pris en 5 minutes sa décision sollicitée d'un commun accord, que croyez-vous qu'il se soit passé?
Ai-je retrouvé cette étiquette de célibataire, étiquette tant redoutée par les uns, tant souhaitée par d'autres?

Que nenni!

Je suis devenu ad vitam (et j'espère pas aeternam... car, comme disait Woody Allen, "l'éternité, c'est un peu long, surtout vers la fin"): je suis devenu: divorcé!

J'ai eu beau tomber et retomber en amour, j'aurai beau retombé en amour (ce qui m'arrive souvent car je me relève chaque fois entre...), j'ai eu beau être "cohabitant" (mot interéssant quant à la phonétique...) et encore me reproduire et ce pour mon plus grand bonheur, je serai toujours "divorcé".
Enfin, pour les services de l'Etat-civil de mon pays.

Photo: Gerpinnes 2016, Yvan Scoys

Car pour moi et envers les femmes (eh! oui, je fais mon coming out: je suis hétéro! Sorry, mes amis homos que je déçois...) mais aussi envers mes amis, mes enfants, mes mentors, ... mes idées, mes passions...
Bref, envers la Vie: je suis et je resterai Amoureux de l'Amour!

Avouez que cela aide à faire de notre vie, une oeuvre d'art, non?

Et aujourd'hui comme demain, quand on aime l'Amour, notre journée sera belle... et rebelle!

Photo: Amsterdam 2016, Yvan Scoys

Yvan Scoys