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mercredi, octobre 19, 2011

Oui au non!

Dire non est libérateur, diront les psys à 5 sous, ou plus… L’âge du non est une phase primordiale chez l’enfant, pour son affirmation et son positionnement dans le monde des « grands ».

Pourtant, une fois dans ce monde « adulte », dire non est mal vu. Ceux qui en ont le courage, sont montrés du doigt : des chieurs, des râleurs, des cyniques, des empêcheurs de tourner en rond, des « négativistes ». Ils sont sacrifiés sur l’autel du très à la mode: « il faut positiver ».


Si dire non ne sert qu’à contredire pour le plaisir, alors oui, il peut s’avérer irritant et stérile.

Si par contre, dire non traduit le refus des impostures, des injustices, de la bêtise ambiante générée par les béni-oui-oui trop absorbés par leur carrière et leur petit confort, inféodés qu’ils sont à ceux qui les ont mis là où ils sont ; si dire non veut dire refuser ce que les autres considèrent comme normal ; si dire non veut dire que l’on rejette les idées préconçues pour mieux se tourner vers l’humain afin de construire un monde meilleur, alors, je dis oui au non.


Je défendrai le droit de dire non aussi longtemps que l’on tentera de me priver de cette réelle liberté. Celle qui engendre toutes les autres : celle d’expression, celle de mobilité, celle d’entreprendre… Celle de penser !

Car dans un monde où l’on vend mieux l’idée d’ « avoir » que celle d’ « être », dire non permet de résister à tous ceux qui voudraient que l’on dise oui, simplement par facilité.

Car il y a bien sûr un prix à payer pour l’indépendance et l’intransigeance.


Dire non, c’est faire preuve d’esprit critique (au sens noble et scientifique du terme). Cet esprit critique qui devrait être, avec la curiosité, une des qualités premières des journalistes*. Cet esprit qui est souvent exigé dans notre travail. Pour aller dénicher l’info, (se) poser les bonnes questions. Mais dès qu’il s’agit d’appliquer la méthode du doute systématique dans la vie de tous les jours, dans la sphère privée ou socioprofessionnelle, là, subitement, cette qualité apparaît aux yeux de certains comme un défaut.

Ceux-là ne supportent pas de voir leurs décisions, leurs réflexions remises en cause. Car ils sont bardés de certitudes, ces gens qui disent non à notre « non » simplement parce que, eux, ils ont dit « oui ».


Or, dire non, contrairement à ce qu’ils aimeraient faire croire, c’est faire preuve d’ouverture d’esprit. C’est ouvrir la porte à autre chose, c’est être humble face à la fatuité de ceux qui pensent détenir la vérité. C’est permettre de construire un monde où chacun à sa place.

Où le oui et le non peuvent cohabiter.


Yvan Scoys


* Ce texte a été écrit fin des années ’90, début des années 2000. A ce moment, je travaillais pour un journal régional, étais représentant des journalistes au sein de la rédaction et débutais dans l’enseignement. Maintenez le terme « journaliste » ou remplacez le par enseignant ou n’importe quelle profession ou tout simplement « citoyen » et le propos reste, je pense, d’une cruelle actualité…


Y.S.

vendredi, octobre 14, 2011

Et pourquoi pas?

Après avoir entendu l'annonce de l'intervention d'un responsable de SudPresse (Nouvelle Gazette, La Capitale, La Meuse...) en radio, une idée me revient. Quand les médias veulent parler des médias, ils donnent la parole à des soi-disant gens de terrain ou à des chercheurs universitaires.
Pourquoi se passer de l'avis de lecteurs, de journalistes vraiment indépendants, au sens premier du terme? Evidemment que je pense à des individus comme moi, qui ont une expérience du terrain, journalistique bien sûr mais aussi de défense des droits des journalistes. A d'autres qui, comme moi, enseignent la critique des médias, pour faire de tous des citoyens responsables. A d'autres, qui comme moi, ont toujours utilisé cette liberté de parole qui fait cruellement défaut à ceux que l'on entend sur les ondes. Pourquoi se contenter de cette langue de bois, lisse, politiquement correcte?

Peu importe le statut (faux indépendant, free-lance, salarié, statutaire, fonctionnaire), la liberté d'expression doit se pratiquer. Car à l'image de toutes les libertés, elle ne s'use que si l'on ne s'en sert pas...

Je sais, tout cela a l'air un peu présomptueux. Je n'avais pas l'habitude de parler de moi ou d'offrir mes services. Mais après tout, je ne demande rien en retour...
J'avais juste l'envie de dire... Ici et maintenant, ailleurs et toujours...

Avis à ceux qui oseront me donner la parole...

Yvan Scoys

jeudi, octobre 13, 2011

Réflexion...

Dexia, Arcelor, enseignement..., plans d'austérité... "Il fait froid, ça commence à se savoir. Un peu partout dans le monde, des incendies s'allument" (Marc Moulin - Comme à la radio)

Les choses bougent... Les gens doivent bouger.

Yvan Scoys