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jeudi, mars 31, 2016

Et si la peur...

Journal d'un plumitif

Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve que la peur est bien souvent le versant négatif d'un élan tout aussi humain mais bien plus dynamique et positif: la curiosité. Je ne parle pas de la curiosité que l'on passe à habiller en vilain défaut pour les enfants que nous formatons à longueur de générations. Ni celle qu'il faudrait plutôt dénommer indiscrétion.

Je parle de la curiosité qui donne envie d'apprendre. De celle qui nous pousse à ouvrir un livre, à écouter quelqu'un que l'on vient de rencontrer ou que l'on veut mieux connaître; de celle qui va nous faire ouvrir une porte juste pour découvrir ce qu'il y a de l'autre côté.

La peur peut évidemment nous empêcher de faire tout cela. C'est la peur de l'inconnu. Pourtant, par définition, on ne peut pas avoir peur de quelque chose qu'on ne connaît pas puisque nous n'avons aucune info qui nous indique un danger quelconque. Vous me direz, que de l'autre côté, il peut y avoir quelque chose ou quelqu'un qui nous fera ou nous veut du mal. Quelque chose qui peut nous sauter au visage. Pourtant, nous sommes plus sûrement déçu par des gens que l'on pensait connaître. Pourtant, on sait malheureusement que les bombes explosent plus souvent dans les endroits où nous sommes le plus souvent en confiance. Je sais, vous allez me dire que j'écris ce billet dans la foulée des attentats de Bruxelles. J'ai longuement hésité à le faire pour éviter cette critique et aussi pour ne pas ajouter de l'anxiété à l'anxiété. Ceux qui me connaissent reconnaîtront dans mes propos d'aujourd'hui, d'autres tenus depuis de nombreuses années. Voire dans certaines chroniques plus anciennes de ce blog.

Mais qu'importe si l'on m'attribue cette intention! Car après tout, le moment est bien choisi pour crier haro sur la peur. Celle que des terroristes veulent nous imposer. Celle qui pourrait nous empêcher de vivre, si pas comme avant, au moins tout simplement, de vivre. Voire d'avantage: d'encore mieux et d'enfin profiter de la vie.
Bon moment donc pour combattre cette peur qui pourrait nous faire rejeter (encore plus?) l'autre, non?

Oh! Bien sûr, vous me direz qu'il est parfois bon d'avoir peur. Si elle conduit à la prudence, tant qu'elle ne paralyse pas. Vous me direz qu'il est des pays qu'il fait bon découvrir et d'autres qu'il vaut mieux ne pas visiter. Merci de me donner raison: car pour reprendre cet exemple de contrées à éviter, c'est précisément parce que nous avons des infos qui alertent sur des épidémies, des renseighements qui indiquent que les droits de l'homme y sont bafoués; que l'on y meurt pour simplement avoir exprimé une opinion; c'est donc précisément pour ces raisons (et bien d'autres) que nous n'y allons pas. Mais comment avons-nous connaissance de tout cela? Justement parce que des femmes et des hommes (médecins, infirmiers, journalistes, religieux, volontaires, bénévoles...) y vont et contribuent à dénoncer ces atteintes aux libertés pour revendiquer la Liberté dont nous jouissons chez nous.

Encore que nos libertés individuelles soient de plus en plus menacées... A cause de quoi? A cause de la peur, précisément. Celle qui nous fait accepter voire réclamer des mesures que l'on aurait jugées intolérables en d'autres temps.

Je ne me prends pas plus pour courageux, ni plus curieux ni plus tolérant que le commun des mortels. Mais personnellement, la plus grande peur que je connaisse, est qu'il arrive malheur à mes enfants et à mes proches en général. Cette peur-là peut cependant aussi nous conduire à faire preuve du plus grand courage qui soit. A notre grand étonnement, le plus souvent. Et si cette peur nous conduisait, malgré tout, à encourager nos enfants à être curieux? A les encourager à ouvrir ce livre, à aller vers l'autre, cette personne que l'on pense différente par ignorance? A les inciter à pousser cette porte pour aller voir ce qu'il y a de l'autre côté? Car après tout, et pour paraphraser Boris Vian, une porte de sortie, c'est une entrée que l'on prend dans l'autre sens, non?

Boris Vian, poète, écrivain et musicien qui n'a pas hésité à continuer à jouer de la trompette malgré une faiblesse physique qui aurait dû lui faire peur et l'empêcher de mener sa vie d'artiste. D'accord, il est mort jeune, en partie faute de s'être ménagé. Parce qu'il n'avait pas peur de ce qui pouvait lui arriver. Ou alors, au contraire, lui, artiste polymorphe (parolier, chanteur, comédien...), lui qui avait tant d'idées, tant de projets, avait-il eu simplement peur de ne pas vivre tout ce qu'il avait à vivre avant de mourir.

Si cette peur-là peut nous donner l'audace de faire de notre vie une oeuvre d'art, alors je la fais mienne...

Et qu'elle puisse contribuer à remplir notre vie de journées et de nuits encore plus belles... et rebelles!

Yvan Scoys

lundi, mars 28, 2016

Intuition...

L'intuition, plus que jamais...
Avant nos choix, elle est notre maîtresse
Mais la raison, cette épouse, renait
Quand les bifurcations apparaissent...

Tout le monde prétend être à l'écoute de son intuition
Chacun assure suivre cette voix intérieure
Beaucoup finissent pourtant par emprunter une voie sans ambition
Faute d'audace ou par peur de découvrir des chemins ultérieurs

La raison finit souvent par être évoquée
Pour justifier lâchement des reniements
L'intuition sera alors révoquée
Par ceux qui reculent au dernier moment

Que celui qui n'a jamais renoncé
Jette la première barrière raisonnable
Dans la vie de ceux que l'on peut croire coincés
Alors qu'ils ont simplement oublié d'être formidable

L'intuition permet surtout de faire de sa vie une oeuvre d'art
Si l'on ose, encore et toujours de plus belle
Sans jamais penser qu'il est trop tard
Vivre chacune de nos journées belles et rebelles

Yvan Scoys




samedi, mars 26, 2016

A beaux esprits, bel esprit et demi...

Je ne sais pas vous,

mais moi j'ai entendu, une fois de plus, de belles paroles à la radio...

(Photo: Yvan Scoys)
Si vous voulez entendre un penseur libre mais aussi un homme libre dans l'action, éccoutez (en podcast: http://www.rtbf.be/radio/podcast?by=emission&firstletter=L&id=5633#result) l'interview à la RTBF (radio) du Grand Oral d'Edouard Delruelle. L'occasion d'entendre quelqu'un qui assume ses engagements au sein de structures politiques et philosophiques, face à ses étudiants de l'enseignement supérieur par exemple, face aux médias... Bref, face à des structures qui préfèrent les catégories, les étiquettes, au détriment du courage et de l'éthique.

Mais vous aurez aussi l'occasion d'entendre des chroniqueurs (et leurs questions plus longues que les réponses) chantres de l'esprit réactionnaire et néo-libéral, courant même plus en vogue. Comme si ce néo-libéralisme, héritier de Reagan et de Thatcher et par média-imposé depuis l'ère Sarkozy, savait que ses jours étaient compté; comme s'il se raidissait avant de mourir.

Attention: le mot réactionnaire n'est pas une insulte dans ma bouche (enfin, ici sous mes doigts). Réagir à une injustice, à une spoliation, à une négation de l'humain, est pour moi plutôt sain. Mais ré-agir, c'est-à-dire, agir pour nier le progrès et conserver des privilèges comme s'ils étaient de droit divin pour protéger une oligarchie au détriment de droits conquis par et pour la collectivité (pas pour le plus grand nombre mais pour tous), ré-agir ainsi, est tout simplement se mettre au service des quelques pourcents détenteurs de richesses confisquées à leurs producteurs. Ces producteurs qui n'en seront pas les bénéficiaires, ni eux ni la collectivité.

Bref, écouter Edouard Delruelle face à Béatrice Delvaux (éditorialiste en chef du journal Le Soir) et Jean-Pierre Jacqmin (directeur de l'information à la RTBF), est
une façon de nous donner encore plus envie de faire de notre vie une oeuvre d'art.

Que votre journée soit belle et... rebelle!

Yvan Scoys

jeudi, mars 24, 2016

Que la vie en vaut la peine (Aragon)


Que la vie en vaut la peine


C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes.

Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent. Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent des voix.

D'autres qui referont comme moi le voyage
D'autres qui souriront d'un enfant rencontré
Qui se retourneront pour leur nom murmuré
D'autres qui lèveront les yeux vers les nuages.

II y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
II y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant.

C'est une chose au fond, que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont en eux
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre.

Oui je sais cela peut sembler court un moment
Nous sommes ainsi faits que la joie et la peine
Fuient comme un vin menteur de la coupe trop pleine
Et la mer à nos soifs n'est qu'un commencement.

Mais pourtant malgré tout malgré les temps farouches
Le sac lourd à l'échine et le cœur dévasté
Cet impossible choix d'être et d'avoir été
Et la douleur qui laisse une ride à la bouche.

Malgré la guerre et l'injustice et l'insomnie
Où l'on porte rongeant votre cœur ce renard
L'amertume et Dieu sait si je l'ai pour ma part
Porté comme un enfant volé toute ma vie.

Malgré la méchanceté des gens et les rires
Quand on trébuche et les monstrueuses raisons
Qu'on vous oppose pour vous faire une prison
De ce qu'on aime et de ce qu'on croit un martyre.

Malgré les jours maudits qui sont des puits sans fond
Malgré ces nuits sans fin à regarder la haine
Malgré les ennemis les compagnons de chaînes
Mon Dieu mon Dieu qui ne savent pas ce qu'ils font.

Malgré l'âge et lorsque, soudain le cœur vous flanche
L'entourage prêt à tout croire à donner tort
Indifférent à cette chose qui vous mord
Simple histoire de prendre sur vous sa revanche.

La cruauté générale et les saloperies
Qu'on vous jette on ne sait trop qui faisant école
Malgré ce qu'on a pensé souffert les idées folles
Sans pouvoir soulager d'une injure ou d'un cri.

Cet enfer Malgré tout cauchemars et blessures
Les séparations les deuils les camouflets
Et tout ce qu'on voulait pourtant ce qu'on voulait
De toute sa croyance imbécile à l'azur.

Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle.

Louis ARAGON 
Les yeux et la mémoire

mercredi, mars 23, 2016

Juliette, Audrey, Roxanne, Marceline, Elodie, Victoria...: MERCI !

Je ne sais pas vous, mais Juliette, Audrey, Roxanne, Marcelinne, Elodie, Victoria étaient à Bruxelles, hier 22 mars 2016, sur la place de la Bourse. Comme des centaines d'autres personnes. Mais elles, je les ai rencontrées...

Elles, elles sont à l'origine des mots et dessins à la craie. Elles étaient là, depuis 11h du matin. Elles sont allées acheter une boite de craie et en ont distribué à qui voulait s'exprimer après les attentats de Bruxelles. Elles étaient encore là à 22h.
Elles sont étudiantes, pour la plupart d'une haute école que je connais bien: l'Ihecs, section ASCEP (pour Animation Socioculturelle et Education permanente).

Etonnantes, les intuitions de la vie. Hier, avant de partir à Bruxelles, je publiais sur ce blog, le texte Vivre. Un texte pourtant écrit voilà plusieurs années...

Mais qui, avec la rencontre avec ces jeunes filles, résonne avec plus d'intensité...

Leur démarche et leur engagement sont bien sûr similaires à d'autres initiatives vues et entendues hier, aujourd'hui et sans doute demain. Mais ce qui est le plus remarquable chez ces demoiselles (je le répète, comme chez toutes ces personnes croisées place de la Bourse), c'était, aussi, leur joie de vivre! Je dirais même plus: leur soif de vie!


Hier, place de la Bourse, la vie aura été la plus forte!

Merci, Juliette, Audrey, Roxanne, Marceline, Elodie, Victoria...


Comme elles, pour elles, faisons de notre vie une oeuvre d'art!


Que nos nuits et nos journées soient belles... et rebelles


Yvan Scoys



mardi, mars 22, 2016

Vivre!

Une ombre, un visage, deux yeux, un sourire
Et l'on se dit qu'il est trop tôt pour mourir

Une rencontre que l'on n'attendait pas
Mais le hasard fait le premier pas

Il faut être prêt quand se présente la chance
Il faut être deux pour entrer dans la danse

Je veux sourire à la vie
Parce que la vie me sourit

Je veux rester dans la ronde

Pour continuer à chanter le monde

Yvan Scoys



lundi, mars 21, 2016

Tout est possible!

Il y avait des jeunes mais pas que...
Il y avait des vieux mais pas que...
(Illustration: toutautrechose.be)
Il y avait des enfants mais que...
Il y avait des familles mais pas que...
Il y avait des solitaires mais pas que...
Il y avait des femmes mais pas que...
Il y avait des hommes mais pas que...
Il y avait des transgenres mais pas que...
Il y avait des bobos mais pas que...
Il y avait des babas cools mais pas que...
Il y avait des BéWé mais pas que...
Il y avait des prolos mais pas que...
Il y avait des croyants mais que...
Il y avait des athées mais pas que...
Il y avait des Bruxellois mais pas que...
Il y avait des Flamands mais pas que...
Il y avait des Wallons mais pas que...
Il y avait des Blancs Bleus Belges mais pas que...
Il y avait des Migrants mais pas que...
Il y avait des Collectifs mais pas que...
Il y avait des Individus mais pas que...
Il y avait des artistes mais pas que...
Il y avait des intellos mais pas que...
Il y avait des travailleurs avec emploi mais pas que...
Il y avait des travailleurs sans emploi mais pas que...

Nous étions au moins 30.000 hier à Bruxelles, capitale de l'Europe, pour la Grande Parade, pour demander Tout Autre chose comme société... Et à y oeuvrer.

Mais au moins un point commun à toutes et à tous: le sourire! Jamais rassemblement pour dire "non" à un modèle que les politiques tentent de nous imposer, en faisant croire qu'il est le seul valable, jamais un tel rassemblement citoyens n'aura autant dit OUI à un avenir au visage souriant. Pas à une utopie, pas un à un monde de Bisounours mais un OUI à un avenir où chacun a sa place, où tout le monde peut vivre dans la dignité.

Depuis hier, les politiques ont du souci à se faire. Hier, nous étions 30.000 à siffler la fin de leur récréation et 30.000 à continuer la re-création d'un monde ouvert à tous les possibles.

Car tout est possible!

Hier 20 mars 2016, c'était le Printemps à Bruxelles... C'était le Printemps de Bruxelles!

Hier, nous étions 30.000 à faire de notre vie une oeuvre d'art!

Alors, aujourd'hui et demain, que vos journées soit belles... et rebelles!

Yvan Scoys


jeudi, mars 17, 2016

Passion!

Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve que vivre sans passion,
ce n'est pas vivre!

Passion brûlante
Passion tendresse
Passion câline
Passion sensuelle
Passion colère
Passion regard
Passion révolte
Passion intuition
Passion nocturne
Passion projet
Passion imagination
Passion théâtre
Passion découverte
Passion rencontre
Passion... Amour...

Faites de votre vie une oeuvre d'Art!

Que vos nuits et vos journées soit belles et... passionnément rebelles!

Yvan Scoys

mercredi, mars 16, 2016

Journal d'un plumitif

Journal d'un plumitif (extrait - octobre 2010)


"Je reprends ce “journal” après plusieurs mois d’interruption. Pas d’IVG, sauf si cela veut dire interruption de vraie gueulante. Car depuis ce temps, j’en ai poussé des gueulantes. Au boulot, à la maison... Bref, c’est moi. Et cela a toujours été moi. Seulement les autres ne les entendent que lorsqu’elles les concernent. De moi, ces personnes trouvent ça charmant... tant qu’elles n’en sont pas la cible. Ma passion suscite chez elles un émerveillement teinté d’envie, de séduction mais prend des allures d’exaspération et de dégoût une fois qu’elles en deviennent l’objet.

Objet de passion amoureuse? Génial, au début d’une relation, pimentée d’interdits, de tourbillons qu’elles n’auraient jamais imaginés réels. Un pari sur l’avenir qu’elles font avec moi... mais qui ne tient pas la distance, par manque de souffle... de leur part.
Car mon souffle les emporte, les étouffe, les épuise. Elles sont incapables de tenir la distance, d’entretenir la flamme qu’elles ont allumé en moi. Et pourtant moi, je peux le faire. Non seulement je peux le faire mais je peux aussi l’entretenir chez elles. Mais elles ne le veulent pas... Du moins, je n’ai pas trouvé quelqu’un capable de me suivre dans ce trip. A moins que... mais ça, je ne le saurai jamais...

A moins que... Elle ne soit à venir... A moins
qu’Elle n’existe pas et que je poursuive cette chimère. Et ce n’est peut-être pas plus mal. Car cela me permettra, à moi, de poursuivre ma quête et donc mes recherches, mes découvertes. Et n’est-ce pas là le plus important? Etre toujours en recherche, pas en chasse mais en quête...

Affectivement, cela peut réserver des lendemains qui déchantent. Mais cela peut aussi être des promesses d’avoir toujours des lendemains qui chanteront... Il suffit de savoir tourner la page quand il le faut. Identifier le moment de le faire, reconnaître cette clochette qui, gamin, me signifiait de passer de l’autre côté du miroir. S’ouvraient alors à moi la suite de l’histoire, de nouvelles aventures, des rencontres inattendues, inquiétantes, curieuses, merveilleuses, bizarres, surprenantes mais toujours enchantées. Et comme à chaque fois, elles se terminaient par: “Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”.
Une fin qui peut paraître niaise... Et qui pourtant me colle si bien à la peau. Vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants? Cela me va, moi qui suis avant tout papa. Et une fois que cela est dit, l’histoire me dit qu’il faut passer à autre chose, pour retrouver ce bonheur, à deux, à trois, à quatre, voire plus si affinité.

Oh! Ce n’est pas moi qui sonne la fin de la re-création une fois que l’enfant paraît. Pour moi, sans être une fin en soi, l’enfant est le plus beau pari sur l’avenir. Mais encore une fois, il ne s’agit pas d’un “OU” mais d’un “ET”. Un amour de couple, un couple d’amour ET un trio avec un petit bout, mélange d’elle et moi.
Un cocktail qui devrait prolonger sa préparation et augurer des plus belles ivresses. Mais qui bien souvent se solde par une simple mais solide gueule de bois, qui en laisse un sur le carreau, qui donne des nausées instantanées à l’un et des hauts le coeur quotidien pour celui qui attend de digérer un changement de régime... alors qu’il est boulimique d’amour, sexualisé et sensualisé, preuve d’amour, d’attachement, d’exclusivité dans le respect et l’admiration de chacun des acteurs de cette pièce qui se voulait une love story et qui se transforme, au mieux, en un vaudeville, au pire, en un mélo de série B."

Yvan Scoys

lundi, mars 14, 2016

L'embarras du choix...

Je ne sais pas vous, mais je trouve qu'il est de ces expressions qui portent en elles de belles contradictions. Un peu sur le modèle de ces oxymores: un silence assourdissant... Une chaleur rafraîchissante... Un supérieur intelligent...

Avoir l'embarras du choix pourrait très bien faire partie de cette collection. Et pourtant: comment pourrait-on être embarrassé devant une multitude de possibles?

Evidemment, si nous sommes enfermés dans une logique de "OU" (ou ceci, ou cela...), il est courant d'hésiter, de tergiverser à l'heure d'emprunter telle ou telle direction... Au moment de prendre telle ou telle décision... Au moment de choisir tel ou tel vêtement, de voter pour tel ou tel homme politique... De préférer tel ou tel corps à aimer, tel ou tel bel esprit à estimer...

Fonctionner sur le mode du "ET" (ceci et aussi cela...) dispense de choisir.
Dans le premier cas, choisir revient à délaisser. Choisir, c'est mourir un peu...
Dans le second, choisir chaque partie du tout et choisir le tout de chaque partie, revient à embrasser la vie. Embrasser et embarrasser, deux mots et deux lettres de différence pour une philosophie de vie contre une vie sans philosophie.

Un ami mathématicien me faisait remarquer la faiblesse de mon raisonnement, me rappelant vaguement mes cours de math. Par là, il me donnait raison: il opposait ainsi un choix de conduite, le sien, celui du "OU" et construit à l'aide de la raison, au mien, celui du "ET" et relevant plus de la passion.

La passion de la vie, de se sentir vivant, cette boulimie de découvertes, cette soif de curiosité, de tout essayer, au risque d'être parfois déçu... Mais avec l'intuition de ne pas connaître de regrets. Laisser son coeur et son corps s'embraser sans jamais se consumer mais au contraire entretenir le feu d'une passion sans cesse renouvelée... Embraser, embarrasser, deux mots, trois lettres de différence... qui feront toute la différence à l'heure où nous n'aurons plus le choix de tirer sa révérence.

"On n'a pas toujours le choix..." dit-on parfois. Possible... Mais pas certain... Car pour reprendre la définition de la liberté offerte par Jean Cocteau: "Ma liberté, c'est de choisir mes contraintes".

Et si après cela vous avez encore l'embarras du choix, une petite phrase en guise de suggestion: "Faites de votre vie une oeuvre d'art".

Que vos nuits et vos journées soient belles... et rebelles!

Yvan Scoys

dimanche, mars 13, 2016

Il est Rev'heure

"Chacun de nous a ses propres océans à franchir.
Il suffit d'avoir le courage de se lancer.
Est-ce de l'imprudence? Peut-être...
Mais y a-t-il des limites aux rêves?"

Cette citation d'Amélia Earhart, l'aviatrice disparue en 1937, fait parfaitement la transition entre ma publication d'hier et celle d'aujourd'hui. Entre le mot d'hier, "courage" et le mot de ce soir, "rêve", le lien peut paraître évident.
Ne faut-il pas avoir du courage pour réaliser ses rêves? Ou du moins pour se lancer, sans forcément les atteindre? Car depuis longtemps, nous savons que l'important ce n'est pas toujours de concrétiser ses rêves mais bien d'en avoir.

Comme dans la vie, comme en Amour, le plus beau dans les projets n'est-il pas le voyage? Le but n'étant que bien souvent qu'une étape vers autre chose... autrement... Quand ce but n'est pas synonyme de déception...

En ces temps où l'excès de réalisme confine au pessimisme, il faut sonner l'heure du rêve. Le réveil du pour tous les rêveurs... Et tant pis si nous connaissons des revers.
Les coups droits succèdent aux coups tordus? Et alors! Le Rev'heure prend son temps... Car le véritable luxe actuellement, c'est le temps.
Pas question dès lors de perdre son temps à polluer ses rêves par la raison. Mais prendre son temps pour le consacrer à ses rêves, à ceux que l'on aime ET qui vous aiment, voilà sans doute l'ultime liberté à conquérir et à entretenir.

Liberté(s)... Voilà sans doute un mot... pour Dire...

Bien sûr, les grincheux me rétorqueront qu'Amélia Earhart est morte lors de sa tentative de tour du monde en avion. Lors de l'un de ses voyages qu'elle avait rêvé...
Mais après avoir relevé tant d'autres défis...

Après avoir fait de sa vie... Une oeuvre d'art...

Que votre soirée soit belle... et rebelle!

Yvan Scoys

samedi, mars 12, 2016

Le Courage vous va si bien...

Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai fait du courage ma vertu cardinale. Vertu ou qualité, appelez cela comme vous voulez, selon vos obédiences ou vos croyances... ou vos humeurs. Le courage est primordial pour moi. Et c'est quelqu'un qui n'en a pas toujours fait preuve qui vous le dit.

Il s'agit donc bien d'un avis, voire d'une devise toute personnelle. Après tout, je suis sur mon blog, et je dis ce que je pense. Sans vous l'imposer. Et croyez le ou non, depuis que je tente d'être le plus souvent conforme à cette ligne de conduite, les choses ne cessent de changer autour de moi. Beaucoup diront, pas toujours pour le bonheur des autres. Ni même pour le mien. Je laisse dire... Mais avec le temps, même ceux-là sont bien obligés de reconnaître l'évolution pour eux comme pour moi. Certains mêmes me disent merci... sans avoir le... courage de l'avouer.

Pourquoi le courage a-t-il ma préférence? Parce que je pense que le courage est la source de toutes les autres qualités et bon nombres de capacités, grandes ou petites: générosité (envers soi et les autres), sincérité (envers nous et les autres), santé, endurance, patience mais aussi révolte et indignation, engagement et résistance, écoute, expression, ... Humour et amour aussi... Bref, le courage rend (presque) tout possible... D'abord de reconnaître et de tenter tous les possibles. Et au lieu de dire pourquoi, de préférer le pourquoi pas!

Quand nous voyons ces femmes et ses hommes arrêtés, emprisonnés, torturés et parfois assassinés pour avoir eu le courage d'exprimer et de défendre leurs idées, leurs idéaux, pour eux et leurs familles, avons-nous vraiment le droit de reculer? De céder à nos petites lâchetés quotidiennes?

Que ce soit avec nos proches, au boulot ou au vu des décisions indignes de l'Europe face aux migrants, ou encore face aux attaques de gouvernements et de médias envers les femmes, jeunes, les vieux, les chômeurs, envers les plus précaires et ceux qui le deviendront à cause de ceux qui choisissent la peur comme stratégie, le courage reste la meilleure des réponses.

Oh! Bien sûr, être courageux n'est pas forcément confortable. Nous risquons, pensons-nous, parfois de mettre en péril certaines relations, certaines choses matérielles, certains projets qui nous tiennent à coeur.
Mais en manquer nous conduit plus souvent à perdre ce que nous pensions préserver par lâcheté. Car avez-vous déjà constaté: lorsque vous avez osé le courage, les conséquences négatives qui vous faisaient hésiter ne sont pas si terribles que cela, non? Voire inexistantes...
Mieux: votre audace n'engendre bien souvent rien de dommageable, ni pour vous, ni pour vos proches ni même pour votre interlocuteur ou l'environnement que vous vouliez ménager... Avec à la clé, un respect que vous aviez perdu ou jamais connu.

Essayé le courage, vous verrez: il vous va si bien...

Alors, comme l'écrivait ce dandy d'Oscar Wilde: Faites de votre vie une oeuvre d'art!

Que votre nuit soit belle... et rebelle!

Yvan Scoys

vendredi, mars 11, 2016

Il est temps...

Il est temps...

Il temps de revenir à... Dire. A dire les choses, à les redire parfois; revenir à Dire, le blog, trop longtemps délaissé...

Ce n'est pas que le silence ait été la musique de ces trop longs mois sans écrire ici... D'autres lieux et d'autres formes d'expression ont été occupés par l'auteur de ces lignes. Mais cela ne doit pas dispenser d'alimenter ce blog, qui se veut toujours un espace de liberté et de libération textuelles...

Sans doute ces autres opportunités de dire les choses ont-elle pu faire croire que ce blog avait moins de sens...
A bien y regarder, et surtout à bien écouter et à ne plus lire, les autres espaces d'expression ont fini par confisquer la liberté de ton et de parole que chacun doit saisir pour dire...

Dire les choses qui comptent réellement...

Cette trop longue absence peut s'expliquer aussi par la présence de projets et de personnes qui ont pu faire croire que nous pouvions avancer ensemble. De concert... J'aime cette formule...

Mais le changement ne repose que sur des indiviudus, même si parfois ils s'associent pour former des groupes, des foules, qui seront autant de moteurs de progrès.

Bref, il est temps de réinvestir cet espace du Dire.

Si le coeur vous en dit, n'hésitez pas... Dites le...

Yvan Scoys