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mercredi, janvier 30, 2013

Croc-nique...


Croc: "Dent pointue de certains animaux" (in Le Petit Robert).
Nique: "Faire la nique à quelqu'un: faire un signe de mépris, de bravade. V. Braver, moquer (se) Fig: se moquer" (toujours in Le Petit Robert).

Deux mots pour une chronique acérée et impertinente, pour braver les conventions et les interdits de tout poil... à gratter!
Pour rester dans le rayon animal, ce rendez-vous se voudra aussi une niche pour mon cynisme. Pas le cynisme dénaturé, pas celui pour lequel la fin justifie les moyens mais bien l’originel, le cynisme au sens philosophique et antique du terme. Celui de Diogène, à la lanterne et en quête de l’homme; celui qui dit à Alexandre de s’éloigner parce qu’il lui masque le soleil; le cynisme de l’ironie, à l’image de cette saillie adressée par le “philosophe au chien” à un chauve: “Je ne vais pas être insolent avec toi mais je félicite tes cheveux d’avoir quitté une sale tête”.

Un trait d’esprit qui me fait penser également à celui qui venait aux dandys, de Lord Brummell à David Bowie en passant par Baudelaire et Oscar Wilde (mon préféré et le plus emblématique).

Je propose de passer l’air du temps, les petites et grandes questions de nos mondes, à la moulinette d’une pensée critique subversive (certains auront compris que Michel Onfray et moi, partageons quelques idées...). Où l’anarchisme libertaire transpirera comme les corps suent dans la geste sexuelle, mêlant les humeurs les plus délicieusement décadentes et jubilatoires.

Le plaisir sera évidemment la toile de fond de cette croc-nique: le mien bien sûr mais aussi celui de ses lecteurs, car l’onanisme, intellectuel ou autre, ne suffit pas à offrir à notre existence une palette de jouissances.

Car vous l’aurez compris, mordre, égratigner, moquer les puissants forcément ridicules, jouer les bouffons du roi au mépris du danger (tout relatif sous nos latitudes...) n’auront d’autres ambitions que de se faire du bien.

De quoi mettre en pratique (du moins sous une forme bien modeste), l’impératif catégorique (encore merci à l’initiateur de l’Université populaire de Caen) de Chamfort (le poète, le philosophe, le journaliste, pas le chanteur mais néanmoins autre dandy que j’apprécie également):

Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà toute morale”. Soit l’hédonisme comme volonté de proposer des plaisirs afin d’éviter tout déplaisir.

Sur ce, je vous souhaite... bien du plaisir!

Yvan Scoys