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jeudi, novembre 28, 2013

Y en a marre!


La Presse, revue et corrigée

Pour ceux qui ont loupé l’info...

Je ne sais pas vous... Mais moi, je pense que Charleroi mérite plus que ce qu’on lui fait subir! Et quand je dis “on”, je parle des médias, des politiques mais aussi des Carolos qui donnent du grain à moudre aux faiseurs de clichés, clé sur porte!

Chicago sur Sambre, patrie des casquettes et des trainings, décors de Fast and Furious de seconde zone... Bon, s’il faut bien reconnaître que tout cela est un peu alimenté par certains d’entre nous, les détracteurs de la première métropole wallonne devraient aussi reconnaître que Charleroi, ce n’est pas que cela.

Et y en marre! Dernier cri de vérité et de révolte, le rap de Louis Strike qui pose une question en forme de dénonciation: “Qu’est-ce qu’ils ont fait de ma ville”. A découvrir sur la page Facebook de CharleKing Radio et sur You Tube! Un portrait lucide de notre ville et sur ses bourreaux. Mais aussi une ode à ses habitants, son paysage culturel, ses acteurs, bref à ses résistants.

Et les médias ne sont pas en reste. Je sais, je ne suis pas le dernier à pointer nos gazettes comme chantre de la Vie de Merde au Pays Noir. 
Pourtant, heureusement que mes confrères de terrain, je ne parle pas de leur hiérarchie, se battent pour donner une autre image de Charleroi. Un Charleroi qui gagne, qui investit, qui innove...

Charleroi qui a gagné ses galons et ce depuis belle lurette, dans le milieu culturel: avec l’Eden, l’Ancre, le PBA mais aussi la Guimbarde, la Ruche Théâtre, Cabaret 2000, Charleroi Danse, le Comédie Central, le Rockerill et les concerts et les spectacles qui fleurissent un peu partout. Et pardon à ceux que je n’ai pas cités, une revue de presse entière n’y suffirait pas.

Charleroi qui investit, mais pas nécessairement grâce aux grands projets commerciaux qui défigurent la ville avant... avant... de faire quoi, au fait? On n’en sait rien. Ni grâce aux politiques qui suivent ces promoteurs-spéculateurs au lieu d’avoir une vision pour leur ville.

Non, Charleroi qui investit par ses indépendants, ses cultivateurs de loisirs et de culture comme les présente Louis Strike.
Ou encore, si l’on en croit la Nouvelle Gazette, grâce à la Région, qui permettra à la Ville de rénover en profondeur une cinquantaine de rues par le truchement d’un subside de 9 millions d’euros. A condition que la ville débourse la même somme.

Volonté d’aller de l’avant aussi, du côté de la Sambrienne, société d’habitations sociales qui se fait fort de traquer les logements sociaux fictifs alors que des dizaines de familles, réellement dans le besoin, attendent un toit.

Innovation, encore et toujours à lire dans La Gazette ces 9 perles de créativité made in Charleroi. Un bloc isolant pour la construction venant de Gozée, une liqueur fruitée à l’Argousier de Thuin, un nouveau procédé de traitement des boues et des sols pollués mis au point à Biercée, un gel pour soulager les articulations et un désinfectant tous deux élaborés à Courcelles, un calculateur kilométrique inventé à Jumet; mais aussi des verres et des flacons luminescents et un chauffe-eau écologique ou encore un outil de diagnostic dans le domaine du cancer, tous trois nés à Gosselies.

Charleroi qui innove, Charleroi qui gagne, Charleroi qui y croit encore... Grâce aux Carolos, ceux qui cassent les codes.

Aller de l’avant et faire les choses, simplement parce que l’on ne savait pas que c’était impossible, voilà de bien belles façons de faire de sa vie... une oeuvre d’art.

A demain! Et que votre journée soit belle... et rebelle!

Yvan Scoys

vendredi, octobre 11, 2013


La Presse, revue et corrigée

Pour ceux qui ont loupé l’info...

Je ne sais pas vous... Mais moi, j’ai parfois l’impression d’écrire toujours la même chronique. Et je ne parle des rediffusions, volontaires ou accidentelles.

Non, je veux dire qu’il y a des sujets, des thèmes récurrents, des dossiers qui ne bougent pas et d’autres qui n’en finissent pas de finir.

Bon, c’est vrai, hier, je vous parlais déjà, et encore, des chantiers. Mais vus de haut. Plus sympathique, parfois même plus esthétique...

Mais il est un dossier qui met les nerfs à vif: celui des travaux qui devraient mener à Rive Gauche. Je ne parle pas d’une des berges de la Sambre, elle aussi éventrée, mais bien du chantier du futur, potentiel, hypothétique - je ne sais plus quel mot choisir - bref, du “bientôt” centre commercial du bas de la ville.

La Nouvelle Gazette de jeudi dernier titrait: Travaux Rive Gauche: la guerre des barrières.

Véritable guerre des tranchées à laquelle se livrent les commerçants et les autorités de la ville de Charleroi. Avec des soldats qui, sur le terrain, ne savent plus très bien pourquoi ils se battent, pourquoi on leur donne des ordres contradictoires.

La confrontation prend parfois aussi des allures de guérillas.

Pour preuve, le dernier bras de fer entamé par les uns et les autres.
Certains commerçants ont déboulonné des barrières. Il faut dire, comme le déclare un restaurateur, qu’ils ont l’impression d’avoir été mis en cage. Et de se dire désespérés, tout en dénonçant l’incohérence totale du dossier.
Et c’est vrai que les voltes-faces sont fréquentes. Voltes-faces de... de.... mais de qui au fond? Car on se perd en conjectures pour savoir qui décide: la ville? la police? les ouvriers? le promoteur immobilier?

Guerre, guérilla...
A moins que tout cela ne s’apparente à une cour de récréation. D’un côté les commerçants et les maraîchers qui perdent des clients, de l’argent, qui ferment, déménagent... et qui coupent des cadenas.

De l’autre, des policiers qui ne savent plus sur quel pied danser, des ouvriers qui se font insulter, des échevins et mayeur qui ne répondent pas aux demandent, ne tiennent pas leurs engagements ou encore changent d’avis sans expliquer.

En parlant du bourgmestre, Paul Magnette se fâche tout rouge dans la Gazette. Il déclare: “On a carrément cisaillé à la pince les cadenas posés sur les barrières interdisant l’accès aux travaux.(...) Il y a aussi des inciviques qui ne veulent pas faire un détour ou ne savent par marcher 200 mètres pour aller faire leurs achats ou conduire les enfants à l’école”. Fin de citation.

Je vous le disais, ambiance de cour d’école!

Cour d'école, cour d'école... Le mot est peut-être mal choisi. L'expression "Terrain de jeux" serait sans doute aussi adéquate. Sauf pour les victimes de ces cambrioleurs qui prennent ces commerces isolés comme terrain de jeux qu'ils peuvent explorer à l'aise puisqu'ils sont difficilement accessibles par les forces de polices.

Mais qui sifflera la fin de la récréation? Celui-là aura, assurément, contribué à faire de la vie des Carolos... une oeuvre d’art!

A demain! Et que votre journée soit belle!

Ce texte est un mixte de deux chroniques diffusées le jeudi 10 octobre et le vendredi 11 octobre sur CharleKing Radio - 106.5

vendredi, septembre 13, 2013

Revue de presse pour CharleKing Radio

Revue de presse pour CharleKing Radio du vendredi 13 septembre 2013


https://soundcloud.com/yvan-scoys/revue-de-presse-charleking


La Presse, revue et corrigée

Pour ceux qui ont loupé l’info...

Je ne sais pas vous... Mais moi, je constate qu’une fois de plus, l’actualité fait le grand écart. Et c’est ça qui est chouette de repérer dans la presse, car bien trop souvent, on réduit l’information aux mauvaises nouvelles, on montre du doigt le manque de suivi des dossiers ou on déplore la simple dénonciation de la passivité du citoyen.

Et bien, je peux vous dire que si, forcément, ce qui fait vendre ce sont bien les 3 “S”, pour Sang, Sexe et Scandale, les médias vous proposent aussi autre chose.

Mais, nous, lecteurs, avons aussi notre rôle à jouer dans ce que les médias nous vendent. Si nous plébiscitons d’autres thèmes que les 3 S, si nous achetons les journaux, écoutons les radios, regardons les chaînes de télé qui nous permettent d’être curieux sans être voyeur, d’être passionnés sans être excités, de s’indigner sans juger, je suis sûr que les médias mettront en avant ces sujets.

Des sujets qui sont de toute façon et bien souvent présents dans nos journaux. Mais pas forcément mis en valeur.

Et la semaine dernière, j’ai repéré dans La Nouvelle Gazette, Le Soir et l’Avenir, des preuves de ce que j’avance.

Côté suivi des dossiers, ces journaux faisaient état de l’acquittement d’Alain Eyenga, l’ancien échevin du MR acquitté au bénéfice du doute. Il s’agissait d’une suspicion de mise à disposition illégale de personnel. Quant à Philippe Van Cauwenberghe, dans l’affaire de sous-facturation de travaux de construction, sorte de cadeau d’un entrepreneur, la justice a requis la suspension du prononcé. Ce qui veut dire que si l’accusé est condamné, la peine sera suspendue au-dessus de sa tête, comme une épée de Damoclès, et appliquée si jamais il devait à nouveau contrevenir à la loi.

Vous me direz, bénéfice du doute, suspension du prononcé, cela pourrait alimenter l’adage qui dit: il n’y a pas de fumée sans feu. Peut-être... Mais les journalistes sont là pour relater le fonctionnement de la justice et donner à tout un chacun les éléments leur permettant de se faire une opinion. Et si enquête ils font, elle ne doit pas dispenser la justice de faire son travail et le citoyen de réagir.

Autre écho où l’on voit que les choses ne reste pas figée, c’est cette info concernant une innovation lancée par l’Institut Jean Jaurès. Le département secondaire a décidé de faire passer la durée des périodes de cours de 50 à 45 minutes. Holà! J’entends déjà certains crier haro sur les baudets, en l’occurrence les enseignants, et les accuser d’en faire encore moins que ce que beaucoup pensent.

Précisons alors: ces 5 minutes de moins serviront à dégager du temps pour mettre sur pied des heures de remédiation, afin de favoriser la réussite de nos jeunes. Des jeunes qui ont bien besoin d’un encadrement spécifique en ce sens et donner par des enseignants motivés et concentrés sur leur tâche première: enseigner!

Ici encore, nos journaux évitent l’écueil du cliché facile. A saluer!
Ajoutons encore l’article de L’Avenir consacré à l’application développée par le SIEP, SIEP pour Service d’Information sur les études et professions, une application donc pour aider les 11-14 ans dans leur orientation scolaire.

Enfin, deux infos qui montrent que les citoyens ne comptent pas laisser les élus décider à leur place.
La première, dans l’Avenir, évoque la pétition citoyenne contre le règlement communal sur la mendicité. D’entrée de jeu, on peut y lire que ces Carolos regrettent de n’avoir pas été consultés alors qu’ils ont été désignés comme demandeurs.

Dans la seconde, mais dans La Nouvelle Gazette cette fois, il est question d’une pétition-sondage. Sur une quarantaine de commerçants du bas de la ville de Charleroi, 100% se prononcent contre la fermeture du boulevard Tirou. Bon, ce n’est cela le scoop mais cela prouve la volonté du citoyen de reprendre la main. Ces choses-là sont exprimées de manière fleurie par certains commerçants, comme par cette dame des Colonnades, qui en marre qu’on les prennent pour des... Oups! complétez par un mot de trois lettres qui commence par C et se termine par N!

Bon! Je ne sais pas vous mais ces news d’actions citoyennes et d’innovation, relatées par nos médias, me rassurent plutôt. Sur quoi? Mais sur la faculté de chacun d’entre nous, surtout en groupe, de faire de la vie de tous, une oeuvre d’art!

A lundi! Et que votre week-end soit beau... et Wallon!

mardi, mars 12, 2013

Croc-Nique: Non mais, allez quoi!


Croc-Nique Nécro... logique mais pas trop Nécro... spirituelle...

Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler de la vie après la mort. Si déjà certains pouvaient faire preuve de vie de leur vivant, ce ne serait déjà pas si mal...

Et quand on voit et entend la navrante Nabilla des Anges de la Téléréalité, il y a de quoi se poser des questions. Non mais c’est vrai, allô quoi! Y-a-t-il quelqu’un à l’intérieur? T’es une fille et t’as pas de cerveau? Non mais, allô quoi!

Des esprits un peu trop testostéronés pourraient saisir l’occasion pour lancer une saillie toute masculine. Car le buzz télescope la journée de la femme. Attention! Pas de rapprochement hâtif! Loin de moi l’idée d'unir pour le meilleur et pour le pire les deux non-événements (je suis pour la paix des ménages, surtout du mien...)
Après tout, la journée de la femme n’a lieu qu’une fois par an. Alors que ce genre de perles, la téléréalité les enfile fréquemment, et en collier encore, et parfois de plusieurs rangs.
Pour être de bons comptes, la gent masculine n’est pas avare de ce type de cadeaux.

Il n’empêche: la journée de la femme (qui est plus fréquente chez moi, soit dit en passant...), se transforme bien souvent en one-shot, alors que les véritables inégalités sont vécues au quotidien par ces dames et demoiselles. Et ce, depuis la petite enfance jusqu’à un âge vénérable, selon les contrées.

Ceci étant précisé, personnellement, et pour paraphraser Damien Saez (in Les Anarchitectures), je trouve que le féminisme manque de couilles. Sous prétexte que les filles ont gagné le droit de parler n’importe comment (aussi mal que les mecs), de faire un concours du plus bel encéphalogramme plat et de retrouver la lingerie que les anarcho-militantes avaient brûlée, femmes et hommes oublient de réclamer, de conserver, de défendre et de faire progresser des droits identiques pour les unes et pour les autres (regardez autour de vous pour tracer l’itinéraire du chemin encore à parcourir).

Alors, féministes de tous bords et de tous sexes, réveillez-vous! Non mais, allez quoi!

Yvan Scoys


mercredi, janvier 30, 2013

Croc-nique...


Croc: "Dent pointue de certains animaux" (in Le Petit Robert).
Nique: "Faire la nique à quelqu'un: faire un signe de mépris, de bravade. V. Braver, moquer (se) Fig: se moquer" (toujours in Le Petit Robert).

Deux mots pour une chronique acérée et impertinente, pour braver les conventions et les interdits de tout poil... à gratter!
Pour rester dans le rayon animal, ce rendez-vous se voudra aussi une niche pour mon cynisme. Pas le cynisme dénaturé, pas celui pour lequel la fin justifie les moyens mais bien l’originel, le cynisme au sens philosophique et antique du terme. Celui de Diogène, à la lanterne et en quête de l’homme; celui qui dit à Alexandre de s’éloigner parce qu’il lui masque le soleil; le cynisme de l’ironie, à l’image de cette saillie adressée par le “philosophe au chien” à un chauve: “Je ne vais pas être insolent avec toi mais je félicite tes cheveux d’avoir quitté une sale tête”.

Un trait d’esprit qui me fait penser également à celui qui venait aux dandys, de Lord Brummell à David Bowie en passant par Baudelaire et Oscar Wilde (mon préféré et le plus emblématique).

Je propose de passer l’air du temps, les petites et grandes questions de nos mondes, à la moulinette d’une pensée critique subversive (certains auront compris que Michel Onfray et moi, partageons quelques idées...). Où l’anarchisme libertaire transpirera comme les corps suent dans la geste sexuelle, mêlant les humeurs les plus délicieusement décadentes et jubilatoires.

Le plaisir sera évidemment la toile de fond de cette croc-nique: le mien bien sûr mais aussi celui de ses lecteurs, car l’onanisme, intellectuel ou autre, ne suffit pas à offrir à notre existence une palette de jouissances.

Car vous l’aurez compris, mordre, égratigner, moquer les puissants forcément ridicules, jouer les bouffons du roi au mépris du danger (tout relatif sous nos latitudes...) n’auront d’autres ambitions que de se faire du bien.

De quoi mettre en pratique (du moins sous une forme bien modeste), l’impératif catégorique (encore merci à l’initiateur de l’Université populaire de Caen) de Chamfort (le poète, le philosophe, le journaliste, pas le chanteur mais néanmoins autre dandy que j’apprécie également):

Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà toute morale”. Soit l’hédonisme comme volonté de proposer des plaisirs afin d’éviter tout déplaisir.

Sur ce, je vous souhaite... bien du plaisir!

Yvan Scoys