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lundi, novembre 28, 2016

Journal d'un...

Je ne sais pas vous...

Mais, moi, je viens de comprendre...

Celles et ceux qui comptaient pour moi me disaient que j'avais peur d'être abandonné...

Alors que je voulais juste entendre: "Ne pars pas!"

Elles et ils ne l'ont pas dit...

Je suis parti...

Et elles et ils ont fait de leur vie, une oeuvre d'art...

Que votre nuit soit belle... et rebelle...

Y.



dimanche, octobre 30, 2016

Journal d'un plumitif...

... Ou journal d'un intuitif...
Un soir à Charleroi... Libre sur Sambre... (photo: Yvan Scoys)

Je ne sais pas vous... mais je trouve qu'il était temps... Temps de reprendre ce journal... Oh! je sais, ce n'est pas la première fois que je commence, recommence avec cette formule... Mais après tout, je fais ce que je veux, non? Du moins, ici... c'est MON blog... et il ne s'appelle pas "Dire" pour rien...

Je m'étais un peu oublié... Tout dévoué, "dedicated" comme on dit maintenant, à une personne qui est, j'en suis sûr, ma Licorne... Celle qu'on m'avait tellement dit qu'elle n'existait pas... Mais que j'avais trouvée au moment même où j'allais finir par croire ces oiseaux de mauvais augures... Encore une fois, j'avais raison... Pas raison contre les autres, pas raison parce que les autres avaient tort... Raison d'y croire parce que, comme tout le monde, si vous êtes à l'écoute de votre intuition, si vous êtes plutôt en mode "Pourquoi pas?" qu'en mode "Pourquoi?", vous pouvez être sûr de ce qui va vous arriver si vous le souhaitez de tout votre être... Etre sûr qu'il existe ce que vous cherchez... Etre sûr du comportement des êtres humains parce que vous connaissez la nature humaine...


Peu importe la suite de l'histoire, elle m'appartient...

Mais les rencontres rendues possibles par le vide laissé (qui provoque aussi une grande tristesse..) sont sources de joieS, de sentiment d'être utile, de sensibilité, de sensualité... De sentiments d'être cette aile de papillon dont le battement va contribuer à proposer des changements, minimes ou pas, dans le vie de vos contemporains... Proches ou pas... Mais ce sont bien eux qui choisiront de mener ces changements dans la direction qui leur convient. Pas de fatalisme, pas de victimisation stériles...

Juste laisser remonter son intuition à la surface, l 'écouter parce que vous avez été à l'écoute des autres et de vous... et la suivre. Elle ne vous trompe jamais... elle...

Un soir à Charleroi... Libre sur Sambre... (photo: Yvan Scoys)


Pas obligés de suivre ce conseil (qui suis-je pour conseiller?...) Juste une suggestion... Pour faire de votre vie... une oeuvre d'art...

Que votre journée, (vous avez droit à une heure de plus aujourd'hui...) et votre soirée, soient belles... et rebelles!

Yvan Scoys

lundi, août 08, 2016

Journal d'un plumitif

Je ne sais pas vous,  mais lire, c'est mieux que du délire!

Car la lecture,
vous invite à l'aventure
Pas celle à laquelle vous pensez...
Mais bien à celle dont vous rêvez...

L'Aventure de la vie
L'Aventure qui vous embarque par hasard
Celle qui vous marque à vie
Mais qui se révèle un rendez-vous Anar

Anar comme rebelle
Point synonyme de chaos
Mais invitation duelle
A vivre selon Choderlos

Des liaisons dangereuses mais points fatales
Juste des amours curieuses de découvrir
De belles amours peu banales
Via des sentiers à explorer avant de mourir

Divine qui lira
Se reconnaîtra

Et surtout, faites de votre vie une oeuvre d'art!
Que votre soirée/journée,
soit belle et rebelle!

Yvan Scoys


mardi, juillet 19, 2016

Journal d'un plumitif... et imaGIF

Un ciel vanille...

Monet, monet... Pas un pastiche d'une chanson d'Abba... Mais un clin d'oeil à des moments passés et à venir avec une personne dont le nom entre en écho avec celui du peintre impressionniste.

Une personne qui m'impressionne comme elle n'en a pas idée...




Yvan Scoys
(Texte et photos)



dimanche, juin 05, 2016

Droit de grève, droit au travail: marre!

Journal d'un plumitif

Je ne sais pas vous, mais moi, j'en ai marre qu'on oppose le droit de grève au droit de travailler. Même si je reconnais que la grève est l'arme atomique des travailleurs et qu'elle a été, malheureusement, parfois, galvaudée et banalisée.

Je pourrais rappeler simplement que si les travailleurs, avec ou sans emploi, n'avaient jamais utilisé l'outil de la grève (avec et surtout sans préavis), les femmes n'auraient toujours pas le droit de vote, ne pourraient toujours pas avorter sous conditions, n'auraient pas droit à la pilule, nous n'aurions pas le droit de demander l'euthanasie, nous n'aurions pas eu des diminutions du temps de travail successives, nous n'aurions pas les congés payés (ce qui, dans une société se revendiquant de loisir est cohérent), la Belgique n'aurait pas conquis le mariage pour tous... j'en passe et des meilleurs.

Je sais, ces droits sont régulièrement mis en cause et certains estiment que ce ne sont pas des avancées... Moi, je persiste à croire qu'ils sont synonymes de progrès.

Sans le combat de certains, tous, y compris ceux qui dénigrent ou raillent ces femmes et ces hommes engagés, ne bénéficieraient pas des droits arrachés à des privilégiés refusant aux autres ce dont ils ont hérité ou qu'ils ont engrangé grâce... à une éducation, une instruction, un système d'ascenseur social qu'ils doivent à d'autres et sur lesquels ils crachent à présent.

Je ne rappellerai pas tout cela plus longuement. Je vais simplement faire du fact-checking: une opération que bon nombre de journalistes délaissent, que les étudiants peuvent faire en direct maintenant en classe face à leur ordi et leurs profs et que n'importe quel citoyen peut effectuer.

Marre que l'on oppose le droit de grève au droit au travail. Surtout si l'on invoque que ce droit au travail est inscrit dans la Constitution belge. En son Article 23 plus précisément.


Article 23:
     Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine. 
     A cette fin, la loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 garantissent, en tenant compte des 
obligations correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels, et déterminent les conditions 
de leur exercice. 
     Ces droits comprennent notamment : 
     1°  le droit au travail et au libre choix d'une activité professionnelle dans le cadre d'une politique 
générale de l'emploi, visant entre autres à assurer un niveau d'emploi aussi stable et élevé que 
possible, le droit à des conditions de travail et à une rémunération équitables, ainsi que le droit 
d'information, de consultation et de négociation collective; 
     2°  le droit à la sécurité sociale, à la protection de la santé et à l'aide sociale, médicale et juridique; 
     3°  le droit à un logement décent; 
     4°  le droit à la protection d'un environnement sain; 
     5°  le droit à l'épanouissement culturel et social. 

     6° le droit aux prestations familiales. 

Pour en connaître la genèse (qui ne remonte pas à la Révolution Industrielle mais à... 1988) et les enjeux, je vous conseille la lecture de ce lien http://www.ldhbruxelles.org/ldh/spip.php?article51.

On en reparle?Histoire de faire de notre vie, une oeuvre d'art!

Après cela, si vous voulez être tondu, soyez moutons!

Ou alors, que votre journée soit belle... et rebelle!

Yvan Scoys


dimanche, mai 08, 2016

Hors les murs...

Journal d'un plumitif

Depuis deux semaines, les prisons sont vraiment portes closes. Mais les médias s'y intéressent enfin comme lors des meilleures opérations portes ouvertes. Dire que les détenus en Belgique connaissent des conditions déplorables m'attirera l'antipathie de bien des personnes. Y compris de gens très proches. Tant pis, j'assume... Mais ce coup de projecteur, on le doit surtout au mouvement non plus de grogne, mais de révolte des gardiens de prison.

Ces matons, comme on les appelle bien souvent en pensant les insulter, ont décidé de ne plus mater les détenus. Du coup, les policiers ont été appelés à la rescousse. Encore eux. Les flics saturent. Normal. Alors, le gouvernement belgo-facho envisage d'avoir recours à l'armée. Qui n'en peut plus et dont la mission n'est ni de se retrouver dans la rue, ni dans les prisons.

Ce qui se passe dans ce monde, trop souvent souterrain, trop souvent mis sous l'éteignoir car il a toujours représenté la honte de toute humanité, est le catalyseur de tous les maux de la société formatée par les politiques aux pouvoirs depuis une dizaine d'années.

Si j'étais cynique au sens moderne du terme alors que je préfère le modèle Diogénique, je dirais merci à ce mouvement social qui agite ce microcosme pénitentiaire mais ô combien révélateur.

Exemplaire sur la mobilisation.
Exemplaire sur la durée.
Exemplaire sur la force de la base qui réclame le courage de leurs représentants syndicaux.
Exemplaire sur le message et la manière de mener un combat social.
Exemplaire sur la volonté de notre gouvernement de casser le progrès social entamé voilà plus de cent ans en Europe.
Exemplaire sur les réponses apportées par nos gouvernements: appel à la police; appel à l'armée. Une attitude digne des pires dictatures. Heureusement, même la police et même l'armée ont plus de sens des responsabilités, plus de sens social, plus d'humanité que nos dirigeants.
Exemplaire de ce climat de peur, ce climat sécuritaire instauré par les femmes et hommes politiques (il est vrai plus relayé et appuyé par le macho-politicus) et relayé par pratiquement tous les médias (pardon pour ceux qui résistent, rares...)
Exemplaire aussi, malheureusement, dans les réactions de citoyens, qui donnent les clés de leurS libertéS individuelleS à des médiocres assoifés de pouvoir afin de mieux préserver leurs priviléges et ceux de leurs complices fortunés, enrichis sur le dos des travailleurs, y compris des travailleus privés d'emploi sur l'autel de l'actionnariat.

Exemplaire, enfin, parce que je pense que le seul signal que comprendra ces gouvernements (et les précédents), c'est le combat total et jusqu'auboutiste. Foin de ces grèves perlées. Depuis deux ans, nous avons vu les classiques manifestants dans les rues. Normal. Mais nous avons aussi vu à l'arrêt pour défiler, des catégories et des gens qui n'avaient jamais donné de la voix de la sorte: les magistrats, les médecins, les avocats, les chômeurs, les policiers (tiens...), les militaires, les pompiers, les Indépendants... Mais chaque fois séparément. Et pour quelques heures ou un jour.

Imaginez tous ces nouveaux manifestants ET les blouses blanches ET les métallos ET les profs ET les camionneurs ET les agriculteurs ET les fonctionnaires ET les TEC ET la SNCB... Et pas un jour, pas deux jours, pas trois jours... Mais autant de jours pour que NOS élus portent enfin notre parole comme nous leur demandons quand nous leur donnons notre voix!

Le mouvement des gardiens de prison exemplaire encore à un autre titre, mais inédit ailleurs: pour une fois, nous voyons ET les travailleurs, ET les "Usagers" (Détenus et Familles), ET les directeurs (de prison en l'occurrence) se battre ensemble.

Un exemple... à suivre!

Pas pour en faire une pâle copie... mais afin de faire de notre vie, une oeuvre d'art!

Que vos nuits et vos journées soient belles... et rebelles!

Yvan Scoys



vendredi, avril 22, 2016

L'élégance (I)

L élégance est la réponse du dandy à la médiocrité (ambiante).

Yvan Scoys

jeudi, avril 14, 2016

Râleur ou indigné?

Indignez-vous qu'ils disaient...

Je ne sais pas vous, mais moi, depuis que je suis tout petit (je veux dire quand j'étais moins expérimenté...), j'entend dire: "Mais tu râles toujours sur tout!"

A force d'entendre cela, malgré un autre défaut dont on m'affuble, celui de ne jamais me remettre en question, j'ai fini par me poser des questions. Sur moi. Le faire sur les autres étant inutile car cela n'aurait pour effet que de me taxer (autre habit négatif dont on m'habille) de mauvaise foi.

J'avais donc fini par croire que, peut-être, effectivement, j'étais un râleur invétéré, un éternel insatisfait, quelqu'un qui en voulait toujours plus...

Insatisfait? Peut-être... J'estime pourtant que je sais apprécier ce que la vie m'offre. Mais aussi que je n'ai pas envie de perdre ce cadeau. Quand quelqu'un me propose une relation dont bien souvent je n'avais même jamais imaginé être digne, je ne peux que déplorer si cette même personne m'en prive par la suite. Et de me battre pour la préserver et la faire fructifier. En amour comme dans toute chose, une fois que vous tener quelqu'un pour acquis, vous le perdez si vous ne continuez pas à séduire cette personne. Jour après jours, regard après regard...

Apprécier ce que la vie nous offre ne nous dispense en rien de vouloir progresser. Le progrès n'est-il pas vouloir plus (je ne parle pas de croissance économique ni de biens matériels ce qui nous ferait encore plus prisonnier et dépendant). Je parle de ce mouvement bien humain de vouloir offrir à nos enfants au moins la même chose, voire plus que ce que nous avons reçu de nos parents ou des générations qui se sont battues pour un meilleur.

Bien souvent, se satisfaire ou se contenter de ce que l'on a ou vit, est souvent un argument des dominants pour maintenir les dominés dans leur statut; en instillant la peur de perdre quelque chose. Alors que peut-être, demain, ou derrière la porte, ou après une décision un peu audacieuse, notre situation pourrait soit encore s'améliorer (progresser) ou soit changer pour quelque chose de différent mais d'au moins tout aussi gratifiant. Pas de certitude bien sûr. Mais pas plus de certitude que nous perdrions notre vie d'hier si nous osions vivre demain.

Faire peur est pour les médiocres le meilleur moyen pour maintenir les masses dans un état qui préservera les privilèges de cette médiocratie.

Râleur invétéré? Si j'étais un "bofin", ceux qui disent bof à tout, qui ne s'enthousiasment pour rien, sont blasés de tout, ne s'emballe pour rien, bougonnent pour tout, sans jamais se bouger pour au moins tenter de faire bouger les gens et les choses, j'accepterais volontiers la critique négative.

Alors j'ai réfléchi... Oui, oui, cela m'arrive...

Alors, à ceux qui cela fatigue, j'ai trouvé une réplique, dont je suis assez fier: "Je ne râle pas plus que vous, j'ai simplement une faculté d'indignation plus grande que la vôtre".

Et fort heureusement, avec le vent qui se lève un peu partout et sur tous les fronts sociaux, je suis certain de n'être pas le seul à avoir cette faculté!

Une faculté qui peut contribuer à faire de notre vie, une oeuvre d'art...

Et surtout, à faire de nos nuits et de no
s journées, qu'elles soient belles... et rebelles!

Yvan Scoys

dimanche, avril 10, 2016

Et si...

Journal d'un plumitif...
Je ne sais pas vous, mais moi, j'estime que les mouvements sociaux, hors étiquettes politiques, partisanes, syndicalistes, corporatistes, comme Tout Autre Chose, comme les Nuits Debout, font plaisir à voir. Car ils rappellent à certains l'enthousiasme qui manque bien trop souvent.

Mais ce qui m'étonnera toujours, c'est que l'on se demande toujours comment motiver les troupes à manifester. Alors qu'il suffit d'être à l'écoute des médias, de lire les programmes des partis, de prendre connaissance des mesures ques les gouvernements sucessifs, fédéraux et régionaux et communautaires imposent, pour se révolter.
Ce qui m'étonne, c'est que malgré tout cela, les rues ne soient pas noires de monde et occupées jusqu'à ce que le pouvoir des médiocres plie et les médiocres plient bagage et que l'humain soit remis au centre des préoccupations.

Et si nous saisissions ce moment pour poursuivre ce mouvement perpétuel que l'on appelle le progrès?

Et si nous prenions à bras le corps ces instants pour faire de notre vie une oeuvre d'art?

Allez, à bientôt, autour d'un pot, d'une table pas forcément ronde et surtout, sur le pavé!

Et que vos nuits et vos journées soient belles... et rebelles!
Yvan Scoys

jeudi, avril 07, 2016

Debout... Toujours debout!

Journal d'un plumitif

Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai toujours trouvé que la vie vous réserve de belles surprises... Il suffit d'être prêt à les recevoir...

Ainsi, voilà plusieurs heures que je me disais qu'il fallait que je revienne dire sur le Blog Dire. Ce n'était pas tant les sujets qui me manquaient... Mais entre un truc minimaliste offert à mes enfants, ou une sorte d'haiku très égo-centré ou encore une logorrhée que je vous propose parfois, il y a un sujet qui a excité mon esprit et mes doigts. Je ne parle pas d'une femme, passée, présente ou future... ni même fantasmée... (vous remarquerez au passage que je considère la femme comme sujet et non comme objet).

Non, pas une femme, mais quelque chose d'aussi séduisant, excitant, d'aussi jouissif mais également d'aussi imprévisible, d'aussi inattendu, d'aussi enfantant... Mais que j'espère moins éphémère qu'une femme.

Je veux parler d'une idée, de CETTE idée qui a débarqué à Bruxelles hier après avoir déboulé à Paris, sur le modèle des Indignés de Podemos, héritier de Stéphane Hessel. Je veux parler des Nuits Debouts.

Parler des Nuits Debouts, pour quelqu'un comme moi qui prône l'audace et le courage, aux confins parfois de l'utopie, qui aspire à rester debout face à la bêtise, l'injustice et la médiocrité de moins en moins (heureusement) ambiante, quelqu'un qui adore la nuit, source de créativité et de sincérité, cela tombait sous le sens.

Se réapproprier l'espace public, s'y exprimer librement, c'est-à-dire, dire les choses et s'écouter les uns et les autres, n'est-ce pas là la pratique originelle de la politique? Au sens noble du terme... Et quoi de plus proche de l'esprit de ce blog que cette agora. Alors peu importe la suite de ce mouvement, allons-y!

Mais pourtant, au momnet où je pensais développer plus cette initiative, je tombe sur les interviews de Renaud. Celui de "Laisse Béton", celui de "Mistral Gagnant", celui de "Toujours Vivant". J'écris LES interviews car TF1 et France 2, diffusaient simultanément les entretiens avec Renaud, l'inoubliable Etienne Lantier du film Germinal de Claude Berri.

Et là, subitement, tout m'est remonté! Il fallait que j'écrive! Et tout s'est mélangé! Et vous avez le résultat sous les yeux. Les enfants, des aphorismes, les femmes dont vous êtes fous et qui vous délaissent, les addictions, des envies de révoltes solitaires ou collectives... Renaud cristallise tout cela pour moi...

Mais le mieux est que je vous raconte ma rencontre avec Renaud, l'année de la sortie de Germinal, le film. Le chanteur devenu acteur pour la circonstance est à Charleroi (au fond, véritable capitale du Hainaut, Belgique, Charleroi, un des berceaux du socialisme avant d'être dévoyé par des camarades délaissant le rouge pour le bleu, préférant le libéralisme au libertaire), pour parler du film, de son message...

Après la projection, en tant que journaliste, je me retrouve en face de Renaud et du président du Parti Socialiste de l'époque, organisateur de cette rencontre. Après quelques banalités médiatiques d'usage, j'ose la question: "Renaud, en venant à l'invitation du PS belge, n'avez-vous pas peur que vous, le film et Zola ne soyez récupérer par les politiques?". Le président du PS s'étrangle dans des borborygmes dont il a le secret. Renaud l'interrompt, sortant de sa timidité: "Au contraire! J'espère qu'ils récupéreront! On en a bien besoin!" Je buvais du petit lait (pas que, d'ailleurs: vous savez, un soir à Charleroi et en plus en compagnie de Renaud!).

Nous étions en 1993. Depuis, rien n'a changé. Voire, tout a empiré... Si Germinal, le livre, le film, Renaud, pouvait être récupérés! Encore et toujours.
Peut-être qu'en multipliant les Nuits Debouts... Allons-y, non?

Il y a tant de manières de faire de notre vie une oeuvre d'art...

Que vos nuits et vos journées soient belles... et rebelles!

Yvan Scoys



jeudi, mars 31, 2016

Et si la peur...

Journal d'un plumitif

Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve que la peur est bien souvent le versant négatif d'un élan tout aussi humain mais bien plus dynamique et positif: la curiosité. Je ne parle pas de la curiosité que l'on passe à habiller en vilain défaut pour les enfants que nous formatons à longueur de générations. Ni celle qu'il faudrait plutôt dénommer indiscrétion.

Je parle de la curiosité qui donne envie d'apprendre. De celle qui nous pousse à ouvrir un livre, à écouter quelqu'un que l'on vient de rencontrer ou que l'on veut mieux connaître; de celle qui va nous faire ouvrir une porte juste pour découvrir ce qu'il y a de l'autre côté.

La peur peut évidemment nous empêcher de faire tout cela. C'est la peur de l'inconnu. Pourtant, par définition, on ne peut pas avoir peur de quelque chose qu'on ne connaît pas puisque nous n'avons aucune info qui nous indique un danger quelconque. Vous me direz, que de l'autre côté, il peut y avoir quelque chose ou quelqu'un qui nous fera ou nous veut du mal. Quelque chose qui peut nous sauter au visage. Pourtant, nous sommes plus sûrement déçu par des gens que l'on pensait connaître. Pourtant, on sait malheureusement que les bombes explosent plus souvent dans les endroits où nous sommes le plus souvent en confiance. Je sais, vous allez me dire que j'écris ce billet dans la foulée des attentats de Bruxelles. J'ai longuement hésité à le faire pour éviter cette critique et aussi pour ne pas ajouter de l'anxiété à l'anxiété. Ceux qui me connaissent reconnaîtront dans mes propos d'aujourd'hui, d'autres tenus depuis de nombreuses années. Voire dans certaines chroniques plus anciennes de ce blog.

Mais qu'importe si l'on m'attribue cette intention! Car après tout, le moment est bien choisi pour crier haro sur la peur. Celle que des terroristes veulent nous imposer. Celle qui pourrait nous empêcher de vivre, si pas comme avant, au moins tout simplement, de vivre. Voire d'avantage: d'encore mieux et d'enfin profiter de la vie.
Bon moment donc pour combattre cette peur qui pourrait nous faire rejeter (encore plus?) l'autre, non?

Oh! Bien sûr, vous me direz qu'il est parfois bon d'avoir peur. Si elle conduit à la prudence, tant qu'elle ne paralyse pas. Vous me direz qu'il est des pays qu'il fait bon découvrir et d'autres qu'il vaut mieux ne pas visiter. Merci de me donner raison: car pour reprendre cet exemple de contrées à éviter, c'est précisément parce que nous avons des infos qui alertent sur des épidémies, des renseighements qui indiquent que les droits de l'homme y sont bafoués; que l'on y meurt pour simplement avoir exprimé une opinion; c'est donc précisément pour ces raisons (et bien d'autres) que nous n'y allons pas. Mais comment avons-nous connaissance de tout cela? Justement parce que des femmes et des hommes (médecins, infirmiers, journalistes, religieux, volontaires, bénévoles...) y vont et contribuent à dénoncer ces atteintes aux libertés pour revendiquer la Liberté dont nous jouissons chez nous.

Encore que nos libertés individuelles soient de plus en plus menacées... A cause de quoi? A cause de la peur, précisément. Celle qui nous fait accepter voire réclamer des mesures que l'on aurait jugées intolérables en d'autres temps.

Je ne me prends pas plus pour courageux, ni plus curieux ni plus tolérant que le commun des mortels. Mais personnellement, la plus grande peur que je connaisse, est qu'il arrive malheur à mes enfants et à mes proches en général. Cette peur-là peut cependant aussi nous conduire à faire preuve du plus grand courage qui soit. A notre grand étonnement, le plus souvent. Et si cette peur nous conduisait, malgré tout, à encourager nos enfants à être curieux? A les encourager à ouvrir ce livre, à aller vers l'autre, cette personne que l'on pense différente par ignorance? A les inciter à pousser cette porte pour aller voir ce qu'il y a de l'autre côté? Car après tout, et pour paraphraser Boris Vian, une porte de sortie, c'est une entrée que l'on prend dans l'autre sens, non?

Boris Vian, poète, écrivain et musicien qui n'a pas hésité à continuer à jouer de la trompette malgré une faiblesse physique qui aurait dû lui faire peur et l'empêcher de mener sa vie d'artiste. D'accord, il est mort jeune, en partie faute de s'être ménagé. Parce qu'il n'avait pas peur de ce qui pouvait lui arriver. Ou alors, au contraire, lui, artiste polymorphe (parolier, chanteur, comédien...), lui qui avait tant d'idées, tant de projets, avait-il eu simplement peur de ne pas vivre tout ce qu'il avait à vivre avant de mourir.

Si cette peur-là peut nous donner l'audace de faire de notre vie une oeuvre d'art, alors je la fais mienne...

Et qu'elle puisse contribuer à remplir notre vie de journées et de nuits encore plus belles... et rebelles!

Yvan Scoys

lundi, mars 28, 2016

Intuition...

L'intuition, plus que jamais...
Avant nos choix, elle est notre maîtresse
Mais la raison, cette épouse, renait
Quand les bifurcations apparaissent...

Tout le monde prétend être à l'écoute de son intuition
Chacun assure suivre cette voix intérieure
Beaucoup finissent pourtant par emprunter une voie sans ambition
Faute d'audace ou par peur de découvrir des chemins ultérieurs

La raison finit souvent par être évoquée
Pour justifier lâchement des reniements
L'intuition sera alors révoquée
Par ceux qui reculent au dernier moment

Que celui qui n'a jamais renoncé
Jette la première barrière raisonnable
Dans la vie de ceux que l'on peut croire coincés
Alors qu'ils ont simplement oublié d'être formidable

L'intuition permet surtout de faire de sa vie une oeuvre d'art
Si l'on ose, encore et toujours de plus belle
Sans jamais penser qu'il est trop tard
Vivre chacune de nos journées belles et rebelles

Yvan Scoys




samedi, mars 26, 2016

A beaux esprits, bel esprit et demi...

Je ne sais pas vous,

mais moi j'ai entendu, une fois de plus, de belles paroles à la radio...

(Photo: Yvan Scoys)
Si vous voulez entendre un penseur libre mais aussi un homme libre dans l'action, éccoutez (en podcast: http://www.rtbf.be/radio/podcast?by=emission&firstletter=L&id=5633#result) l'interview à la RTBF (radio) du Grand Oral d'Edouard Delruelle. L'occasion d'entendre quelqu'un qui assume ses engagements au sein de structures politiques et philosophiques, face à ses étudiants de l'enseignement supérieur par exemple, face aux médias... Bref, face à des structures qui préfèrent les catégories, les étiquettes, au détriment du courage et de l'éthique.

Mais vous aurez aussi l'occasion d'entendre des chroniqueurs (et leurs questions plus longues que les réponses) chantres de l'esprit réactionnaire et néo-libéral, courant même plus en vogue. Comme si ce néo-libéralisme, héritier de Reagan et de Thatcher et par média-imposé depuis l'ère Sarkozy, savait que ses jours étaient compté; comme s'il se raidissait avant de mourir.

Attention: le mot réactionnaire n'est pas une insulte dans ma bouche (enfin, ici sous mes doigts). Réagir à une injustice, à une spoliation, à une négation de l'humain, est pour moi plutôt sain. Mais ré-agir, c'est-à-dire, agir pour nier le progrès et conserver des privilèges comme s'ils étaient de droit divin pour protéger une oligarchie au détriment de droits conquis par et pour la collectivité (pas pour le plus grand nombre mais pour tous), ré-agir ainsi, est tout simplement se mettre au service des quelques pourcents détenteurs de richesses confisquées à leurs producteurs. Ces producteurs qui n'en seront pas les bénéficiaires, ni eux ni la collectivité.

Bref, écouter Edouard Delruelle face à Béatrice Delvaux (éditorialiste en chef du journal Le Soir) et Jean-Pierre Jacqmin (directeur de l'information à la RTBF), est
une façon de nous donner encore plus envie de faire de notre vie une oeuvre d'art.

Que votre journée soit belle et... rebelle!

Yvan Scoys

jeudi, mars 24, 2016

Que la vie en vaut la peine (Aragon)


Que la vie en vaut la peine


C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes.

Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent. Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent des voix.

D'autres qui referont comme moi le voyage
D'autres qui souriront d'un enfant rencontré
Qui se retourneront pour leur nom murmuré
D'autres qui lèveront les yeux vers les nuages.

II y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
II y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant.

C'est une chose au fond, que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont en eux
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre.

Oui je sais cela peut sembler court un moment
Nous sommes ainsi faits que la joie et la peine
Fuient comme un vin menteur de la coupe trop pleine
Et la mer à nos soifs n'est qu'un commencement.

Mais pourtant malgré tout malgré les temps farouches
Le sac lourd à l'échine et le cœur dévasté
Cet impossible choix d'être et d'avoir été
Et la douleur qui laisse une ride à la bouche.

Malgré la guerre et l'injustice et l'insomnie
Où l'on porte rongeant votre cœur ce renard
L'amertume et Dieu sait si je l'ai pour ma part
Porté comme un enfant volé toute ma vie.

Malgré la méchanceté des gens et les rires
Quand on trébuche et les monstrueuses raisons
Qu'on vous oppose pour vous faire une prison
De ce qu'on aime et de ce qu'on croit un martyre.

Malgré les jours maudits qui sont des puits sans fond
Malgré ces nuits sans fin à regarder la haine
Malgré les ennemis les compagnons de chaînes
Mon Dieu mon Dieu qui ne savent pas ce qu'ils font.

Malgré l'âge et lorsque, soudain le cœur vous flanche
L'entourage prêt à tout croire à donner tort
Indifférent à cette chose qui vous mord
Simple histoire de prendre sur vous sa revanche.

La cruauté générale et les saloperies
Qu'on vous jette on ne sait trop qui faisant école
Malgré ce qu'on a pensé souffert les idées folles
Sans pouvoir soulager d'une injure ou d'un cri.

Cet enfer Malgré tout cauchemars et blessures
Les séparations les deuils les camouflets
Et tout ce qu'on voulait pourtant ce qu'on voulait
De toute sa croyance imbécile à l'azur.

Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle.

Louis ARAGON 
Les yeux et la mémoire

mercredi, mars 23, 2016

Juliette, Audrey, Roxanne, Marceline, Elodie, Victoria...: MERCI !

Je ne sais pas vous, mais Juliette, Audrey, Roxanne, Marcelinne, Elodie, Victoria étaient à Bruxelles, hier 22 mars 2016, sur la place de la Bourse. Comme des centaines d'autres personnes. Mais elles, je les ai rencontrées...

Elles, elles sont à l'origine des mots et dessins à la craie. Elles étaient là, depuis 11h du matin. Elles sont allées acheter une boite de craie et en ont distribué à qui voulait s'exprimer après les attentats de Bruxelles. Elles étaient encore là à 22h.
Elles sont étudiantes, pour la plupart d'une haute école que je connais bien: l'Ihecs, section ASCEP (pour Animation Socioculturelle et Education permanente).

Etonnantes, les intuitions de la vie. Hier, avant de partir à Bruxelles, je publiais sur ce blog, le texte Vivre. Un texte pourtant écrit voilà plusieurs années...

Mais qui, avec la rencontre avec ces jeunes filles, résonne avec plus d'intensité...

Leur démarche et leur engagement sont bien sûr similaires à d'autres initiatives vues et entendues hier, aujourd'hui et sans doute demain. Mais ce qui est le plus remarquable chez ces demoiselles (je le répète, comme chez toutes ces personnes croisées place de la Bourse), c'était, aussi, leur joie de vivre! Je dirais même plus: leur soif de vie!


Hier, place de la Bourse, la vie aura été la plus forte!

Merci, Juliette, Audrey, Roxanne, Marceline, Elodie, Victoria...


Comme elles, pour elles, faisons de notre vie une oeuvre d'art!


Que nos nuits et nos journées soient belles... et rebelles


Yvan Scoys



mardi, mars 22, 2016

Vivre!

Une ombre, un visage, deux yeux, un sourire
Et l'on se dit qu'il est trop tôt pour mourir

Une rencontre que l'on n'attendait pas
Mais le hasard fait le premier pas

Il faut être prêt quand se présente la chance
Il faut être deux pour entrer dans la danse

Je veux sourire à la vie
Parce que la vie me sourit

Je veux rester dans la ronde

Pour continuer à chanter le monde

Yvan Scoys



lundi, mars 21, 2016

Tout est possible!

Il y avait des jeunes mais pas que...
Il y avait des vieux mais pas que...
(Illustration: toutautrechose.be)
Il y avait des enfants mais que...
Il y avait des familles mais pas que...
Il y avait des solitaires mais pas que...
Il y avait des femmes mais pas que...
Il y avait des hommes mais pas que...
Il y avait des transgenres mais pas que...
Il y avait des bobos mais pas que...
Il y avait des babas cools mais pas que...
Il y avait des BéWé mais pas que...
Il y avait des prolos mais pas que...
Il y avait des croyants mais que...
Il y avait des athées mais pas que...
Il y avait des Bruxellois mais pas que...
Il y avait des Flamands mais pas que...
Il y avait des Wallons mais pas que...
Il y avait des Blancs Bleus Belges mais pas que...
Il y avait des Migrants mais pas que...
Il y avait des Collectifs mais pas que...
Il y avait des Individus mais pas que...
Il y avait des artistes mais pas que...
Il y avait des intellos mais pas que...
Il y avait des travailleurs avec emploi mais pas que...
Il y avait des travailleurs sans emploi mais pas que...

Nous étions au moins 30.000 hier à Bruxelles, capitale de l'Europe, pour la Grande Parade, pour demander Tout Autre chose comme société... Et à y oeuvrer.

Mais au moins un point commun à toutes et à tous: le sourire! Jamais rassemblement pour dire "non" à un modèle que les politiques tentent de nous imposer, en faisant croire qu'il est le seul valable, jamais un tel rassemblement citoyens n'aura autant dit OUI à un avenir au visage souriant. Pas à une utopie, pas un à un monde de Bisounours mais un OUI à un avenir où chacun a sa place, où tout le monde peut vivre dans la dignité.

Depuis hier, les politiques ont du souci à se faire. Hier, nous étions 30.000 à siffler la fin de leur récréation et 30.000 à continuer la re-création d'un monde ouvert à tous les possibles.

Car tout est possible!

Hier 20 mars 2016, c'était le Printemps à Bruxelles... C'était le Printemps de Bruxelles!

Hier, nous étions 30.000 à faire de notre vie une oeuvre d'art!

Alors, aujourd'hui et demain, que vos journées soit belles... et rebelles!

Yvan Scoys