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samedi, novembre 29, 2014

"Le 15 décembre, je travaillerai, et je renonce aux avancées positives obtenues par les mouvements sociaux" Non mais allô, quoi!

Droit de grève contre droit au travail. Pas question ici d'opposer ces deux conquis par des décennies de luttes sociales.

Et l'initiative lancée sur Facebook par un chef d'entreprise de Wavre, commune (prononcer: "Queumune") dont Charles Michel est bourgmestre, une étudiante en psychologie de Liège et trois employés donne le ton: "Le 15 décembre, moi je travaillerai. Alors que d’autres." Une page Facebook qui a récolté quelque 30.000 Like (qui rappelons-le, veut dire, "Comme" et pas "J'aime"), dont beaucoup ont été achetés selon un procédé bien connu des spécialistes en marketing et communication.

Bien! Chacun est libre de s'exprimer. Donc, pourquoi ne pas lancer une page Facebook, suite logique de celle mentionnée ci-dessus: "Le 15 décembre, moi je travaillerai et je renonce aux avancées sociales et humaines que manifestations, grèves et concertations sociales engrangeraient si les différents gouvernements revoient leurs copies. Alors que d'autres obtiendraient ce pour quoi eux et leurs prédécesseurs se sont battus, voire plus puisque tous ceux qui renoncent laissent une enveloppe plus grande à partager".

Dans la logique néo-libérale imposée par le gouvernement fédérale et à peine reniée par les gouvernements régionaux et communautaires, leurs partisans trouveront logique cette répartition inégalitaires des bienfaits obtenus par une majorité de moins en moins silencieuse.  Comme ils jugent normale la répartition iniquitable des richesses produites par les uns et les autres, et surtout par les uns au profit de quelques autres.

Loin de moi de vouloir réellement appliquer cette façon de partager. Mais avouez qu'à force d'entendre certains se plaindre du combat social et de défendre des mesures idéologiquement égoïstes et "courtermistes", à force de les entendre vouloir détruire la solidarité entre les hommes et les femmes, entre les générations... Avouez qu'il est tentant de les mettre devant leurs contradictions, non?

Allez, et n'oubliez pas, comme le faisait dire Oscar Wilde: Faites de votre vie une oeuvre d'art...
Que votre journée soit belle...
Yvan Scoys

vendredi, novembre 28, 2014

Egoïsme ou mémoire courte?

"Si vous pouvez poser vos fesses sur le sable l'été, c'est parce que vos parents et grands-parents se sont bougé le cul".

Une boutade, un slogan (CSC, syndicat chrétien belge ou autres... ), une réplique... Peu importe: une phrase qui a la mémoire longue face à la mémoire courte des travailleurs anesthésiés par les droits, réclamés, obtenus et légués par les générations qui ont mis au monde une génération d'amnésiques.

Anesthésiés par le confort dont ils peuvent jouir grâce aux risques pris, à l'engagement de leurs prédécesseurs. Un engagement vécu pour améliorer leurs conditions de travail, pour eux et pour leurs semblables mais aussi pour garantir un avenir meilleur pour leurs enfants, ou plus généralement, les générations futures.

Et nous, en 2014, en acceptant comme une fatalité les régressions humaines imposées par des dirigeants au service des lobbies financiers, nous crachons sur les tombes de ces gens qui ont vraiment risqué quelque chose pour, bien sûr, quelques francs de l'époque en plus, mais surtout pour clamer haut et fort que chaque femme, chaque enfant, chaque homme ont droit la dignité.

Quand j'entends mes connaissances, souvent mes collégues, encore plus souvent ma famille, être au mieux frileux, au pire, défendre les décisions des différents gouvernements (le fédéral et les régionaux et communautaires) de Belgique, je suis partagé entre la révolte, le dégoût, la honte et le découragement. J'ai honte pour ceux qui disent penser aux générations futures mais qui définissent les diktats néo-libéraux, comme "la seule chance de garantir des études, des soins de santé, une pension" qui leur étaient promises par leurs... parents.

Et pourtant, eux aussi, pour la plupart, ont des enfants, des petits-enfants. Et les mêmes somnambules de pointer le manque de vision à long terme de nos élus, de LEURS élus, alors qu'eux-mêmes font preuve d'égoïsme pour leur famille! Un égoïsme aux relents de politiques de terre brûlée.

Espérons juste que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets... Mais las! Comment espérer que ceux qui ont la mémoire courte (15 ou 20 ans dans le meilleur des cas...) se souviennent des politiques et des dégâts provoqués par des hommes providentiels il y a 100 ou 75 ans.

Allez! Bon week-end...
Et que votre journée soit... belle!

Amicalement vôtre,
Yvan Scoys

vendredi, octobre 31, 2014

De l'intime à l'estime...


Si vous remontez aux origines de ce blog, vous verrez qu'il a été présenté pour accueillir toutes les formes du Dire. Via tous les canaux connus et à venir mais surtout destiné à exprimer des idées, des opinions mais aussi des sentiments, des émotions, des interrogations, des certitudes, des doutes...

Pas question bien sûr de vous imposer des atermoiements personnels, ni même de le confondre avec ce que, enfant et jeune ado, certains appelaient "Carnets Intimes" ou "Carnets de Poésies". Surtout qu'à l'avènement des blogs, et puis des réseaux sociaux, certains ont confondu cet espace intime avec la sur-exposition du "je" et du clash des autres, allant jusqu'à l'exhibitionnisme.

Pourtant, j'ai envie de dire autre chose que ces réflexions, coups de gueule ou coups de coeur philosophico-politicos connotés. Car dire les choses relevant de l'intime, ce véritable espace intérieur où chacun vit ses émotions, ses rêves, ses passions, ses peurs, ses envies, ses désirs est pour moi tout aussi essentiel à cette nécessité de se sentir vivant.

Est-ce l'âge, l'expérience, les bifurcations prises tout au long de la vie qui permettent de nourrir cette vie intérieur? Je ne sais pas... Mais une chose est sûre: dire l'intime construit l'estime. Et quand on sait qu'une même racine est à la source de ces deux mots, aimer et estimer, le rapprochement parlera à beaucoup...

Alors, n'hésitons pas à nourrir nos jardins intérieurs et à partager ce qui peut l'être, sans être lourd... En bon hédoniste, avec notre côté solaire. Même s'il ne peut être mis en lumière qu'en contraste avec notre part, non pas crépusculaire, mais bien lunaire...  Car le côté sombre ne peut s'exprimer que grâce à la lumière. Si la lumière s'éteint, l'ombre disparaît... Et la vie n'a alors plus de relief... (https://twitter.com/YvanScoys/status/492058146752720896)

Et à ceux qui me penseraient pessimiste, je fais mien ce tag d'un optimiste anonyme, relayé par Michel Onfray: "Le monde est chaud, rond, lisse et homogène comme un sein de femme". (https://twitter.com/michelonfray/status/490795073362485248)


Pour tout manifeste hédoniste, je citerai Chamfort (pas le chanteur, mais le journaliste et moraliste français, encore un clin d'oeil à Michel Onfray):

"Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà toute morale".

Alors, pour paraphraser Oscar Wilde (mon maître dandy) je vous livre cette phrase devenue ma signature sur les ondes: "Faites de votre vie une oeuvre d'art! Et que votre journée soit belle!"

A bientôt...
Yvan Scoys

mardi, octobre 28, 2014

L'heure de dire...

Plus que jamais, l'heure de dire est revenue. Comme une envie de ne plus se taire... Un silence radio, pardon, un silence blog, trop longtemps observé... Un silence assourdissant qui va sans doute laisser la place à un cri.

Cri de colère.
Cri d'indignation.
Cri de réveil.
Cri d'appel.
Cri de rappel.
Cri de provocation.
Cri d'impertinence.
Cri d'expression.
Cri de courage...

Le cri de toute une série d'invidivus, de groupes d'individus, d'associations, d'institutions, de scientifiques, d'artistes, de travailleurs, de travailleurs sans emplois, de vrais patrons, d'enseignants, d'étudiants, de parents, de policiers, de médecins et futurs médecins, d'avocats, de juges, de conservateurs de musées, de travailleurs sociaux, ... et la liste augmentera au fur et mesure de la découverte des mesures gouvernementales... tant fédérales que régionales et communautaires... tant au nord qu'au sud du pays... tant à l'ouest qu'à l'Est du pays.

Alors il est temps de faire entendre sa voix... De DIRE les choses! HAUT ET FORT!

A vous, à nous de dire les choses maintenant.

Yvan Scoys
Twitter: @YvanScoys