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vendredi, novembre 28, 2014

Egoïsme ou mémoire courte?

"Si vous pouvez poser vos fesses sur le sable l'été, c'est parce que vos parents et grands-parents se sont bougé le cul".

Une boutade, un slogan (CSC, syndicat chrétien belge ou autres... ), une réplique... Peu importe: une phrase qui a la mémoire longue face à la mémoire courte des travailleurs anesthésiés par les droits, réclamés, obtenus et légués par les générations qui ont mis au monde une génération d'amnésiques.

Anesthésiés par le confort dont ils peuvent jouir grâce aux risques pris, à l'engagement de leurs prédécesseurs. Un engagement vécu pour améliorer leurs conditions de travail, pour eux et pour leurs semblables mais aussi pour garantir un avenir meilleur pour leurs enfants, ou plus généralement, les générations futures.

Et nous, en 2014, en acceptant comme une fatalité les régressions humaines imposées par des dirigeants au service des lobbies financiers, nous crachons sur les tombes de ces gens qui ont vraiment risqué quelque chose pour, bien sûr, quelques francs de l'époque en plus, mais surtout pour clamer haut et fort que chaque femme, chaque enfant, chaque homme ont droit la dignité.

Quand j'entends mes connaissances, souvent mes collégues, encore plus souvent ma famille, être au mieux frileux, au pire, défendre les décisions des différents gouvernements (le fédéral et les régionaux et communautaires) de Belgique, je suis partagé entre la révolte, le dégoût, la honte et le découragement. J'ai honte pour ceux qui disent penser aux générations futures mais qui définissent les diktats néo-libéraux, comme "la seule chance de garantir des études, des soins de santé, une pension" qui leur étaient promises par leurs... parents.

Et pourtant, eux aussi, pour la plupart, ont des enfants, des petits-enfants. Et les mêmes somnambules de pointer le manque de vision à long terme de nos élus, de LEURS élus, alors qu'eux-mêmes font preuve d'égoïsme pour leur famille! Un égoïsme aux relents de politiques de terre brûlée.

Espérons juste que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets... Mais las! Comment espérer que ceux qui ont la mémoire courte (15 ou 20 ans dans le meilleur des cas...) se souviennent des politiques et des dégâts provoqués par des hommes providentiels il y a 100 ou 75 ans.

Allez! Bon week-end...
Et que votre journée soit... belle!

Amicalement vôtre,
Yvan Scoys

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